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PUBLIÉ LE 22/06/2011 PAR Joël AUBERTLe mois d’août 2009 magnifiquement ensoleillé suivi d’un long été indien a permis, selon les responsables des appellations, « des vendanges de rêve ». Au rendez vous du palais les flacons tiennent en tout cas leurs promesses sur le mode de la fraîcheur et de la puissance aromatique. Vins de plaisir, par définition très jeunes, souvent tout juste mis en bouteilles ou qui vont l’être très prochainement.
Coups de cœur
Un coup de cœur pour le deuxième grand cru classé de 1855, château Lamothe Guignard que Philippe Guignard avec réserve et humilité offre à la dégustation en précisant qu’il est issu de 90% de sémillon, 5% de muscadelle et 5% de sauvignon, un assemblage qui met en évidence la finesse et le fruit et exonère le palais d’un excès de sucre résiduel ; deux coups de chapeau à l’un des premiers de la classe, La Tour Blanche à la vivacité superbe et dont on se dit, comme le signale Didier Fréchinet, qu’il accompagnerait superbement un grand roquefort et à un autre premier grand cru classé, Rabaud-Promis, 80% sémillon 20% sauvignon dont Thomas Dejean a toute raison d’être fier tant il exprime la spécificité de ce terroir. De Sauternes en passant par Bommes on file jusqu’à Barsac pour retrouver, après une trop longue absence, château Piada, là aussi terroir singulier, sur un haut plateau d’argilo-calcaire et silice sur une roche calcaire à faible profondeur. Fréderic Lalande qui a terminé l’embouteillage de ce 2009 ne transige pas avec l’extrême qualité, avouant un rendement de 4hl/ha après les 2hl/ha de 2008. Un vin superbe, caractéristique de ces Barsac qui de même que les Cérons ne craignent pas d’assumer leur différence.
