Saintes, capitale européenne du ferroviaire


En accueillant la première édition des « Ferrocampus days », Saintes confirme son statut de capitale de la recherche, de la formation et du développement, de l’industrie du ferroviaire.

Vue d'avion du site de étoile ferroviaire à SaintesRégion

14000 m2 viennent d'être rachetés à la SNCF.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/11/2022 PAR Virginie Valadas

Des ateliers de l’ancienne friche de « l’étoile ferroviaire » sont l’écrin du  Ferrocampus, idéalement situé le long de la gare de Saintes et  équipé de rails. En 2023, 14 000 m2 rachetés à la SNCF viendront matérialiser définitivement le Ferrocampus. Ces ateliers accueilleront alors les premiers plateaux techniques puis en 2026 des bureaux d’études et des formations.

Ferrocampus est destiné à inventer et produire « le train du futur, un train décarboné, autonome, durable et connecté » et notamment « les lignes de desserte fine du territoire » comme l’a précisé, enthousiaste Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, présent à Saintes le 8 novembre pour couper le ruban de ce « Ferrocampus » du futur. L’homme voit grand avec une aide de 50 millions d’euros, dont 10 millions dédiés aux plateaux techniques.

50 millions d’euros de la Région

L’avenir du ferroviaire va se jouer aussi et surtout avec la création de lignes intra-régionales, voire intra-départementales et même entre des petites communes voisines, à l’heure de « dédiéséliser nos déplacements », un néologisme du président de région pour signifier que le ferroviaire a de beaux jours devant lui. Séverine Rengnet, la directrice du Ferrocampus confirme : « il s’agit effectivement de créer des petites lignes de train complémentaires de la grande vitesse, des petites lignes de territoires ultralégères, plus frugales aussi, avec un séquençage plus fréquent. Pour cela nous bénéficions de deux projets de recherche et de développement  intégrés dans les programmes d’investissements d’avenir (PIA) et labellisés « France 2030 ». Cela a déjà permis de créer le prototype de la « ferromobile », un train ultraléger au design proche d’un autobus, pensé par la société Sicef, dont Arnaud Montebourg est l’un des fondateurs.

15 000 emplois à pourvoir d’ici à 5 ans

Dès maintenant, la formation est primordiale, car les besoins en main d’œuvre sont très importants : 15 000 postes seront à pourvoir d’ici à 2027. Ludovic Vermelene, directeur de la formation du Ferrocampus précise qu’il faut former à tous les niveaux, « du CAP à Bac+5, du technicien à l’ingénieur ». Dans l’ingénierie, le secteur est particulièrement tendu, les entreprises ont déjà besoin de 800 ingénieurs par an et seulement 200 à 250 sortent avec un diplôme dédié.

En vitesse de croisière, le Ferrocampus pourrait former 900 apprenants par an. Si le lycée Bernard Pallissy à Saintes fait figure de pionnier avec notamment sa formation « maintenance des systèmes électriques », la formation ne va pas se cantonner à cette ville. Des partenariats sont déjà en place avec 14 établissements d’enseignement de la Nouvelle-Aquitaine. 

Parmi eux, il y a aussi l’école d’ingénieurs de La Rochelle EIGSI qui vient de créer un bachelor (niveau licence) « analyse de la Data et cybersécurité ». Des « briques » de culture et d’économie ferroviaire sont également enseignées dans des cursus plus généralistes de l’université de La Rochelle : « car il faudra aussi recruter des personnels administratifs, juristes, commerciaux spécialisés ferroviaire ».

Une vaste opération séduction des métiers du ferroviaire a déjà commencé : « nous nous déplaçons sur les campus et dans les collèges pour parler de ces métiers d’avenir aux adolescents de 4e et de 3e ».

45 entreprises partenaires

Cinquante entreprises sont déjà partenaires du Ferrocampus de Saintes, parmi lesquels des grands noms comme Thales, Alstom bien-sûr, mais aussi une majorité de PME, de sous-traitants.

Comme les premiers apprenants, les entreprises partenaires vont bénéficier d’un terrain de jeu grandeur nature pour tester leurs innovations. Au premier semestre 2023, deux trains acquis par la Nouvelle-Aquitaine vont être installés au cœur du plateau technique. Le Ferrocampus est entré dans sa phase opérationnelle.

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