Saint-Pée-Sur-Nivelle : L’art du portrait en condensé


Juankar Cardesin

Saint-Pée-Sur-Nivelle : L'art du portrait en condensé

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/11/2013 PAR Stéphane Baillet

Ils sont donc douze peintres à investir les lieux, douze talents qui présentent ici des portraits, uniquement des portraits, ce qui confère à cette exposition un caractère tout particulier. Et( dans cette éphémère galerie de portraits, les traits sont appliqués et souvent très opposés.

La recherche picturale d’Yvana Duchêne est concentrée sur l’expression de la passion et de la folie. Des visages aux regards intenses, interrogateurs peuplent ainsi ses toiles. Habitée par des images de la Renaissance et période baroque italienne comme par celles de l’iconographie orthodoxe, Hazel Thais déclare : « Je ne peins pas un geste ou une action, mais le moment d’après, « la faille »; celui qui nous a échappé et quand les mots achoppent. Le dépouillement, c’est la présence silencieuse de l’instant dans lequel les personnages ou masques sont suspendus. J’abîme et je patine le bois pour accentuer l’usure du temps. » 
Annick Harnie est la générosité même, dans les couleurs et la douceur de ses visages, dans les rappels fauves ou expressionnistes, oniriques (Rouault, Vlaminck, Chagall…), les supports, les techniques, les sujets, les accumulations et superpositions. Chantal Sore, quant à elle, a digéré un expressionnisme plus « germanique » du début XXème siècle (Nolde, Kirchner) et son travail sidérant s’inscrit parfaitement dans notre temps. Dominique Gentreau est de retour à Larraldea avec de nouveaux personnages, tout en subtilités et expressions goguenardes ou craintives, joueurs ou inquiets. 
Jean-Marie Salanié sort de ses « haruspices » pour présenter un portrait inédit, très attendu, spécialement réalisé pour cette exposition. De son côté, Nathalie Collange propose deux œuvres grand format qui ne pourront pas laisser indifférent : fascinant ou dérangeant, son expressionnisme est très fort et très actuel. 
Sofi Manterola-Maisonneuve envisage des visages et des figures sans défigurer : Des anonymes brossés avec brio, où le trait dominant jaillit sous les brosses de l’artiste, celui qui sait voir et donne à voir un caractère. Juankar Cardesin viendra de Saint Sébastien présenter son travail magistral : encres, crayon, peinture, le geste, l’attitude, les mouvements sont saisis brillamment. Les sculptures de Fabiano Bevilacqua reflètent sa grande âme d’humaniste. Ses grands bronzes majestueux, il les dresse rognés presque à l’os dans des élans tirant parfois vers l’abstrait, en sachant les doter d’une attitude toute humaine. Enfin, JHM donnera à voir deux « effacements », images possibles d’êtres qui furent dans l’éclat de l’éphémère et la fragilité du fugace, visages en traces de vies passées ou à venir.

renseignements : http://larraldea-amotz.com

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