Les représentants des deux Etats Espagnol et Français, la Région d’Aragon et la Région Nouvelle-Aquitaine, qui forment à eux quatre l’instance politique de pilotage du projet de réouverture de la liaison ferroviaire Pau-Canfranc-Saragosse se sont réunis lundi à Saragosse. La réunion de ce comité a permis d’acter trois décisions important, marquant selon l’ensemble des participants « un jalon essentiel vers la réouverture complète de la ligne […], projet majeur pour améliorer la connexion transfrontalière à travers les Pyrénées centrales »
A l’occasion de cette rencontre à Saragosse entre Xavier Flores García, Secrétaire Général des Infrastructures du Ministère des Transports, Mobilité et Agenda urbain et José Luis SoroDomingo, Ministre Régional pour l’Aménagement du Territoire, Mobilité et Logement du Gouvernement d’Aragon, Renaud Lagrave, vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge des infrastructures, des transports, et des mobilités, et Patrick Amoussou Adeble, Secrétaire Général des Affaires Régionales de Nouvelle-Aquitaine, trois décisions ont été prises tant d’un point de vue technique, organisationnel, et financier.
Création d’un groupement européen d’intérêt économique franco-espagnol
D’abord, les spécifications techniques communes du projet, qui permettront de faire circuler des trains, entre Saragosse et Pau ont été validées. C’est « une étape majeure » puisqu’elle permet aux équipes espagnoles et françaises de développer le projet « sur des bases et référentiels communs, garantissant ainsi la complète interopérabilité des services ferroviaires futurs ».
Ensuite, a été acté entre les 4 partenaires, le choix et la définition de la future structure unique de gestion du projet : un Groupement Européen d’Intérêt Economique (GEIE) qui sera mis en œuvre après obtention de la déclaration d’utilité publique du projet côté français. Le groupe quadripartite s’est mis d’accord sur le futur périmètre de compétence juridique, réglementaire, financière et de gouvernance de ce GEIE ainsi que ses périmètres d’intervention géographique et fonctionnel. « La création de cet organisme, qui sera pleinement franco-espagnol constituera un gage précieux d’efficacité et de succès », commente la Région Nouvelle-Aquitaine.
Enfin, après s’être satisfaits des avancées des programmes d’études en cours sur la réouverture de la ligne et du tunnel ferroviaire transfrontalier du Somport, pour partie financés par l’Union européenne, les partenaires ont convenu de répondre aux prochains appels à projets européens au titre du mécanisme d’interconnexion en Europe (MIE), pour la période 2021-2027. Des financements qui permettront de compléter les études, nécessaires notamment du côté français, pour le lancement de l’enquête publique.