Rencontres agronomiques Maïsadour: la performance agronomique au défi de la performance économique


Aqui.fr

Rencontres agronomiques Maïsadour: la performance agronomique au défi de la performance économique

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/09/2014 PAR Solène MÉRIC

Chacun des cinq agrosites mis en place par Maïsadour, est représentatif des principales zones pédo-climatiques de notre territoire. La parcelle de maïs mise à l’honneur ce vendredi, constituée de sables noirs humifères avec une irrigation par pivot, correspond au final à un profil agronomique classique parmi les exploitations de la Haute-Lande. Les expérimentations menées par l’agriculteur sur la base des conseils et indications des conseillers agronomiques de la coopérative, pourront donc à terme, et si les résultats sont concluants, s’appliquer sur l’ensemble des exploitations au profils comparables. Et c’est d’ailleurs bien dans un souci de diffusion de la connaissance que ces rencontres se déroulent ; une manière de sensibiliser et d’associer l’ensemble des adhérents au projet coopératif d’une agriculture agronomiquement performante.
Sur l’exploitation d’Alain Labat, ce sont les thématiques de la culture du maïs sous couvert permanent (trèfle) et la question du contrôle des adventices et notamment du Datura, qui font l’objet d’expérimentations. Deux thématiques d’expérimentation sur lesquelles sont revenus les conseillers techniques et l’agriculteur, expliquant tout à la fois les modalités de ces expérimentations et les premiers résultats obtenus.

Stabilité du rendement, meilleur enracinement,…Concernant le Datura, dont la présence explose dans les champs depuis le début des années 2000, l’atelier a également permis aux intervenants d’insister sur la dangerosité de cette adventice pour l’homme et pour le bétail. Un danger sanitaire, logiquement très réglementé et suivi qui engendre la nécessité d’assurer le contrôle du développement de ces plantes pour minimiser les incidences tant sur la collecte que sur son circuit commercial ensuite. Outre, la recommandation d’être vigilent sur le réglage de sa moissonneuse pour éviter de ramasser le datura en même temps que le maïs, plusieurs pratiques sont expérimentées sur la parcelle d’Alain Labat. L’objectif étant de «parvenir à des itinéraires permettant un contrôle de la présence de cette indésirable avec le moins de produits chimiques possibles», explique Sylvie Nicolier d’Agralia. Si certaines expérimentations semblent plus encourageantes que d’autres, elles ont encore quelques années devant elles pour donner des résultats plus probants.
Sur le second atelier concernant l’expérimentation de la culture maïs et trèfles, si des gains sont à noter, des freins nouveaux apparaissent en parallèle. Parmi ceux-là, Sylvain Pons, le conseiller agronomique Maïsadour relève l’hétérogénéité du couvert, sa concurrence avec le maïs, mais aussi sa pérennité qui semble être remise en cause en cas par exemple d’excès de pluie ou de passage des roues. Un obstacle économiquement gênant, puisqu’il suppose un sur-semis. Pour autant, au bout de trois ans de cette expérimentation des points positifs sont bien à noter comme la réduction des exigences en azotes, la compétition face aux adventices (dont justement le datura), une stabilité du rendement, un meilleur enracinement du maïs ou encore, un moyen de lutte contre le vent des sables. Là encore, le temps viendra trancher pour savoir si, au final, cette pratique peut être agronomiquement mais aussi économiquement durable…

Présentation des expérimentations liés au vent de sable


Le vent des sables, des pistes intéressantesSur la question du vent des sables dont sont régulièrement victimes les exploitations de maïs de la Haute-Lande, là aussi des expérimentations ont été menées depuis un an sur un certain nombre de parcelles en maïs doux et maïs semences. Un sujet qui a fait l’objet d’une double présentation à Lesperon dans la continuité de la visite de l’agro-site. Afin de lutter contre ce phénomène qui peut causer la perte d’une récolte dans les premières semaines de levée du maïs, Guy Maysonnave, responsable maïs doux chez Soleal et Nathalie Landé, responsable agronomique « Maïsadour semence » sont en effet revenus sur plusieurs expérimentations réalisées au cours de l’année. Parmi elles, différents couverts, la création de butte entre les rangs, etc… Là encore, certaines pistes se révèlent intéressantes, et devront être affinées dans les années à venir. Les Rencontres agronomiques de Maïsadour ont donc encore de beaux jours devant elles!

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Landes
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles