Régionales en Aquitaine: le PCF part à l’assaut


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Régionales en Aquitaine: le PCF part à l'assaut

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Publication PUBLIÉ LE 04/06/2015 PAR Romain Béteille

« Le rapport sur les intercités, c’est ni plus ni moins que la mise en oeuvre de la loi Macron et de l’austérité ». Ces mots sont signés Sébastien Laborde, Secrétaire départemental du PCF Gironde, visiblement très remonté contre le rapport sorti il y a quelques semaines. Réunis dans un café du quartier Bacalan, à Bordeaux, la délégation PCF des trois régions (Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin) a dévoilé quelques grandes lignes de son futur plan de bataille dans le cadre des élections régionales de décembre prochain. « Ce qu’on veut, c’est développer une politique régionale offensive, ambitieuse, notamment au niveau du service public ». Sur ce point précis, un travail avec les organisations syndicales, les élus ruraux et les usagers sera entamé et discuté les 13 et 14 juin prochain à Guéret. 

Un travail de fond« Nous avons entamé un travail d’audition à la rencontre des forces vives du territoires et des acteurs locaux pour élaborer notre propre politique régionale. Un groupe de travail s’est mis en place, chargé d’élaborer des axes de campagne », affirme Sébastien Laborde. Ces axes, ce sont peu ou prou les mêmes que lors de leurs précédentes campagnes : les services publics comme dit plus haut, le développement économique équilibré, le tourisme, les transport de voyageurs et de frêt, le renforcement des filières agricoles et bois ou encore le renforcement des initiatives autour de l’économie sociale et solidaire. Tout cela sera réuni dans un « pacte régional pour le progrès » qui sera discuté le 27 juin prochain dans le cadre d’une conférence régionale. 

« Des quartiers entiers se sentent oubliés, encore aujourd’hui dans la métropole. L’Aquitaine veut se transformer en lander à l’allemande au service des financiers et du patronat et délaisser tout le reste de la région », dénonce Sébastien Laborde. Des propos que les élus vont avoir du mal à défendre : s’ils étaient quatre en Aquitaine en 2010, ils ne sont plus que deux aujourd’hui, contre six en Limousin. Cela ne semble pas pour autant les arrêter, comme le confirme Alain Baché, Conseiller régional et secrétaire départemental du PCF dans les Landes. « Aujourd’hui, beaucoup de socialistes partent sur la pointe des pieds. Nous, on tente de s’adapter à tout le monde, il y a des gens de gauche qui ne se reconnaissent plus dans la politique du gouvernement. On peut encore créer une réelle alternative ».

Une vraie chance ? D’après les responsables, ce sera fin septembre que les membres du PCF auront une « bonne vision » de la future liste, qui comptera en tout 205 candidats dans la future Grande région. Pour autant, si les axes de développement sont définis, il n’y a pour l’instant que peu de mesures concrètes, pour « éviter l’effet catalogue » selon Sébastien Laborde. Quand à une éventuelle alliance avec d’autres partis en cas de défaite, là aussi les conditions sont claires. « Nous ne sommes pas disponibles uniquement pour récupérer les places laissées par le PS à l’issue du rapport de force », affirme-t-il. « Quelque soit la configuration, on continuera à porter nos idées politiques », souligne Brahim Jlalji, secrétaire général du PCF en Charente-Maritime.

Selon Patrick Alvarez, élu au Bouscat, le plan semble pourtant bien concret : « On travaille notamment sur la désindustrialisation et l’orientation des aides publiques, le rééquilibrage territorial, parce que les compétences de la région et de la Métropole se superposent dans la loi NOTRe. On souhaite enfin mettre l’accent sur la précarité, car on sait que la grande région impactera durablement les politiques et la vie des citoyens », déclare-t-il. En attendant, les responsables du PCF auront fort à faire face à des Verts qui risquent bien de monter une liste indépendante, une droite qui commence à monter et une gauche qui compte bien s’imposer. Si percée il y a, la campagne de décembre risque d’être moins atone que prévue… 

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