Quand les habitants de la « Porte des Pyrénées » sortent de leurs gonds, la maire de Pau explique le cadre de son programme.


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Quand les habitants de la "Porte des Pyrénées" sortent de leurs gonds, la maire de Pau explique le cadre de son programme.

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Publication PUBLIÉ LE 13/11/2010 PAR Olivier Darrioumerle

Lorsque Madame Lignières-Cassou évoque le sort de la voirie, un grondement sourd monte dans la salle. « Entre 7 et 10 millions d’euros chaque année, c’est l’investissement maximum » souligne-t-elle, avant de concéder que la ville de Pau a du retard dans ce domaine. Mais ce n’est pas tout. Car si la nouvelle équipe municipale a hérité de finances saines, l’ancien maire, André Labarrère, a laissé des infrastructures de qualité, mais couteuses, et une situation préjudiciable pour l’avenir de la ville.

la migration pendulaire des « palois à temps partiel ».
Rendre le centre-ville agréable à vivre et séduire de nouveaux palois afin d’équilibrer l’assiette fiscale globale et ainsi attirer de nouveaux habitants : telle est l’équation vertueuse proposée par l’équipe municipale. Car c’est l’assiette élévée de la taxe d’habitation et de la taxe foncière qui a poussé les familles à préférer la tranquillité de la périphérie. Des  » palois à temps partiel  » qui habitent à 20-25 km de Pau et se déplacent en voiture pour travailler en ville et profiter des équipements. Une migration pendulaire qui engorge le centre-ville d’un ballet incessant de voitures. Résultat, la ville a perdu 6000 habitants entre 1990 et 1999 et la taxe d’habitation est restée prohibitive. Entraînant la désaffection du centre-ville qui compte aujourd’hui 1/4 de logements vacants. Pour répondre à cette situation préjudiciable pour l’avenir de la ville, la Mairie de Pau a lancé un programme de modernisation urbaine qui selon Madame Lignières-Cassou est la condition sine qua non du développement.

« Entre Biarritz et Lourdes»
Tous les palois ont déjà été confrontés à l’inévitable question : « Pau, c’est où ? » Au delà de la Garonne, dans l’esprit des Français, « Poh » c’est comme « glouglou » ou « cocorico », une onomatopée. La préfecture des Pyrénées-Atlantique qui se voit déjà être la « Porte des Pyrénées » manque de visibilité à l’échelle du territoire et restera enclavée jusqu’à l’arrivée des lignes routières et ferroviaires. De plus, le contexte de concurrence initié par la réforme territoriale menace de la marginaliser, coincée entre Bordeaux et Toulouse.« Cette situation de risque nécessite une coopération à l’échelle du Piémont et un franchissement de la barrière que sont les Pyrénées pour rejoindre Saragosse.» Malgré la grogne de l’opinion, c’est en grand que Madame Lignières-Cassou voit les « horizons palois ».

Olivier Darrioumerle

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