Pyrénées-Atlantiques : l’opposition dénonce un budget « imprudent »


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Pyrénées-Atlantiques : l'opposition dénonce un budget "imprudent"

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/01/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Le ton a été donné d’emblée par le président socialiste Georges Labazée. « Nous sommes tous ici des républicains. Nous n’avons pas été d’accord sur tout. Mais nos différences font la force de la République. Je sais compter sur vous pour manifester notre attachement aux valeurs de la République, et plus largement aux droits de l’Homme » a-t-il déclaré, avant de demander à ses collègues de respecter une minute de silence. « Ce sera notre manière de dire non, nous ne cèderons pas. »

Un avenir encore incertainParce que la démocratie est d’abord faite de libres propos,  les débats politiques ont ensuite repris leurs droits. Ils ont amené Georges Labazée, ainsi que Margot Triep-Capdeville (PS, canton de Billère)  à rappeler, au nom du groupe de gauche, la priorité accordée au social, à l’investissement, et au développement des territoires. Cela, en dépit d’un contexte financier désormais plus restreint, qui nécessite d’avoir recours à l’emprunt.

Cette situation n’empêche pas les élus de la majorité de s’interroger sur les compétences que l’on attribuera à l’avenir aux départements : « Le transfert des collèges à la Région n’apporterait aucune amélioration, et il éloignerait les centres de décision » estime par exemple le président qui  se pose les mêmes questions sur la voirie.  Sans parler du poids de plus en lourd que représente aujourd’hui le RSA pour les finances du Conseil général.

« Une saignée financière » estime l’UMPCette analyse de l’exécutif, dont les grandes lignes ont été présentées ces jours derniers (lire notre article sur « L’avant et l’après des Pyrénées-Atlantiques ») a eu le don de faire sortir l’opposition de ses gonds. Après avoir, eux aussi, rendu un hommage aux victimes de l’attentat, les deux groupes qui la composent sont montés aux créneaux. Sans mâcher leurs mots.

Epargne brute divisée par trois, dépenses de fonctionnement qui augmentent de 100 millions alors que les recettes ne progressent pas… Quatre ans après le changement de majorité, la situation du Département « est devenue préoccupante » constate l’UMP Max Brisson. En accusant les élus de gauche d’avoir fait preuve d’imprudence dans leurs investissements, mais aussi  de « passivité  et d’immobilisme» devant cette saignée financière. Au passage, une  volée de bois vert est assénée au gouvernement qui, par ses volte-face et ses imprécisions, a « manqué l’acte III de la décentralisation ».

« Un terrible aveu d’échec » renchérit le MoDemLe MoDem Jean-Jacques Lasserre, chef de file du groupe Forces 64, n’a pas la dent moins dure. « Passer  d’une situation financière plus que favorable à une situation que même les plus pessimistes n’auraient pu imaginer, c’est un terrible aveu d’échec ».

La baisse des dotations de l’Etat ? La disparition de la redevance des Mines avec l’arrêt de l’extraction du gaz dans le bassin de Lacq ? « C’était annoncé depuis plusieurs années. On ne va pas jouer la surprise » s’exclame-t-il. Avant déplorer « le manque d’anticipation » dont a fait preuve la majorité départementale. Tout comme, entre autres dossiers,  sa « décision insensée de s’engager dans le financement de la LGV à hauteur 30 millions, alors que d’autres, Ségolène Royal en tête, renaclent. « Chez Réseau Ferré de France et à Bordeaux, on en rit encore, les contribuables basques et béarnais beaucoup moins ».

Elus et membres du personnel du Conseil général ont observé une minute de silence, à la mi-journée, en hommage aux victimes de l'attentat commis à Charlie Hebdo

Désaccord sur les embauchesEn désaccord avec Georges Labazée sur les chiffres, le patron de Forces 64 pointe également du doigt 200 à 220 embauches effectuées par le Conseil général.

« Une centaine, dont 76 agents du parc départemental et 19 des cités scolaires » que l’on a été obligé d’intégrer rectifie l’intéressé, qui évoque aussi les postes créés dans les centres de l’enfance, les maisons de retraite, ainsi que les CDD transformés en CDI.

« Faut-il supprimer les 50 places créées en EHPAD et souhaitées par tous ? Faut-il dire aux jeunes pris en emplois d’avenir que l’on arrête ?  Faut-il aussi arrêter les travaux engagés dans les collèges, et l’annoncer aux entreprises du BTP ? » demande-t-il. La campagne des cantonales ne fait que commencer.

Cette première passe d’armes n’en a pas moins été suivie à la mi-journée d’un second hommage rendu aux victimes de l’attentat. Le temps d’un rassemblement organisé cette fois-ci avec le personnel sur le parvis du Parlement de Navarre. En silence, toujours.

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