Pour le premier jour du Garorock, des têtes d’affiches décevantes et une fréquentation en baisse malgré un Massilia Sound System en grande forme


Simon Cassol

Pour le premier jour du Garorock, des têtes d'affiches décevantes et une fréquentation en baisse malgré un Massilia Sound System en grande forme

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 09/04/2011 PAR Thomas Guillot

Pourtant à 17h, tout avait si bien commencé. Les quatre niçois de Quadricolor ont mis du temps à lancer leur pop dansante un peu trop propre mais efficace. Ils nous avouent ensuite que c’est jamais facile d’ouvrir un festival, même pour un groupe habitué aux grandes scènes. Un peu plus loin sur la petite scène Woodbrass, les bordelais de Mars Red Sky ont bien compris ce qu’il fallait faire. Des riffs lourds et hypnotiques pour un festivalier qui subit la chaleur anormale de ce week-end d’avril. Ensuite, malheureusement, il ne se passe plus grand chose et la foule ne grossit pas comme chaque année. King Charles enflamme une petite foule de très jeunes fans sous le Hall Digitick. Même Morcheeba à 21h sur la grande scène Première Pression Live, pourtant tête d’affiche, sans concurrence sur les autres scènes, peine à remplir le chapiteau et fournit du coup une performance molle où toutes les chansons se ressemblent. Les groupes ne donnent pas tout, les spectateurs préfèrent rester sur les tables et aux bars. Le Garorock ne commence pas bien.

The Bewitch Hands et Massilia Sound System prennent le pas sur les têtes d’affiche
Ensuite, c’est l’heure de la découverte du tout nouveau Garoclub. Et pour le Marmandais aguerri, ce n’en est pas vraiment une puisque que c’est la boite de nuit TNT, bien connue des lycéens, qui a enfin été intégrée dans le site du festival pour accueillir les DJs en tous genres. Le bordelais Clarks inaugure la scène avec talent même si l’on aurait préféré l’entendre seul sans son MC un poil fatigant. Ensuite sur la scène Woodbrass, le plus beau concert de la journée, le sextet pop de Reims The Bewitch Hands revient pour la troisième fois mais exulte en interview de jouer enfin en soirée : « Chaque année, on gagne deux heures ». Cinq garçons et une filles chantant en coeur sur de la musique joyeuse et des mélodies dansantes.Morcheeba, seule tête d'affiche internationale qui a tenté de sauver les meubles au Garorock

A cette heure-ci, on sait déjà que la fréquentation ne sera pas optimale pour cette première journée. Heureusement, les papys des Congos et des Abyssinians s’en fichent et sont en forme pour jouer un reggae old school et classique. Plus tard, Massilia Sound System continuera sur la même scène à émerveiller ce public de connaisseurs et de curieux, un peu plus agé que sur les autres scènes, venu pour voir des artistes de live. Et les occitans s’en sortent pour le mieux, le public est conquis, la véritable tête d’affiche c’est eux. Si le Hall Digitick tient le coup avec la sélection roots, sous le chapiteau, les grosses machines annoncées prennent l’eau devant un public de fans pas très fourni. Apocalyptica se noie dans son métal symphonique mensonger. On entend une guitare mais on ne la voit pas et les violoncelles sont couverts par la mélasse de la sono qui produit la moitié du son. Plus tard, les français de Dub Inc se ridiculisent mais fournissent néanmoins une bonne dose de rire aux amateurs de reggae venus pour voir les papys jamaïcains un peu plus tôt.

A partir de ce moment, les bonnes surprises ont été beaucoup trop rares; le festivalier attend avec impatience Etienne de Crécy, programmé très tard, pour sauver sa soirée. Et soudain, Bonaparte surgit. Un groupe de rock teinté de punk et d’électro, qui parie autant sur son spectacle baroque décadent à base de striptease de duchesse et de lapins furibards que sur la simplicité de sa musique. Un vrai moment de festival. L’américain ghanéen d’origine Blitz The Ambasador est content d’être là malgré sa programmation en même temps que le DJ vétéran. Quand on sort, les rues sont désertes, les places de parking sont vides, le camping est peu peuplé. C’est définitivement une mauvaise journée pour le Garorock.

Thomas Guillot

Crédit photo : Simon Cassol

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