L’Europe en soutien du budget régional 2022… et de la LGV


Il sera question de gros sous ce 7 février à l'occasion de la première plénière de l'année au Conseil régional d'Aquitaine. Au menu: budget primitif 2022, et, encore, LGV GPSO.

Conférence de presse pré-plénière - Alain Rousset Sandrine DervilleCRNA
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/02/2022 PAR Solène MÉRIC

Ce lundi 7 février les élus régionaux se réunissent à l’Hôtel de Région de Bordeaux pour le vote du budget primitif 2022, d’un montant total de 3,3 Mds d’euros. Un budget « de sortie de crise », ainsi qualifié par Alain Rousset et Sandrine Derville, son adjointe aux finances. Mais une enveloppe supplémentaire sera soumise au débat : l’engagement de la Région à avancer la somme permettant de boucler le plan de financement de la LGV Toulouse Dax, soit en l’état 225 M€, en supplément des 710 M€ déjà actés par la collectivité.

Si ce choix risque d’être décisif mi-février dans la décision du Conseil d’Etat de valider ou non le plan de financement de la LGV GPSO vers Dax et Toulouse, il risque aussi d’animer quelques débats houleux au sein de l’hémicycle régional ce lundi. En effet, Alain Rousset a annoncé proposer aux élus, que la Région s’engage à avancer la somme des 225 M€ encore manquant au bouclage du plan de financement du projet aux 14 Mds d’euros.

 

Une avance pour éviter une crise politique ?
En contre-partie de cette avance, le premier ministre s’est engagé, par courrier, à rembourser en priorité la collectivité régionale sur les retours à bonne fortune de la LGV ; à savoir les péages, et les recettes fiscales additionnelles (taxe bureau et la taxe spéciale d’équipement). Une solution qui au-delà de la question financière permet aussi au Chef de l’éxecutif régional d’éviter le risque d’une véritable crise politique si le projet devait être retoqué par le Conseil d’Etat…

Quant au montant de 225 M€, Alain Rousset a bon espoir qu’il diminue tant, grâce à la participation financière d’autres collectivités, à l’image de la Communauté de communes Maremne Océan qui vient de voter une participation « surprise » au plan de financement de 10 M€, que par un niveau de participation de l’Europe allant au-delà des 20% prévus par le plan de financement. « Voire au-delà de 30% », indique la Région suite à de récents échanges avec la direction générale de la mobilité et des transports de l’Union européenne.

 

Budget: l’Europe en relai des investissements régionaux

Autre temps fort de ce jour de plénière : le vote du budget primitif 2022 d’une enveloppe globale de 3,3 Mds €. Tout un symbole en réalité, puisque ce 1er budget de la mandature intervient dans un contexte de sortie de crise, qui avait marqué les 2 précédents budgets. Avec une part d’investissement portée à 33,8% du budget, soit 1,31 Mds€ « ce budget renoue avec des niveaux d’avant-crise, ou presque » souligne Sandrine Derville.

1,31 Mds€ , c’est une augmentation de 10,1% par rapport au budget primitif précédent. Cela dit, si l’effort peut être tant concentré sur l’investissement, c’est que la Région reconnaît volontiers s’appuyer sur une nouvelle impulsion des fonds européens. Parmi ceux-là : les fonds liés au plan de relance européen, React Europe, porteur de 200 M€ pour la Nouvelle-Aquitaine et devant être engagés et versés par la Région d’ici 2024. Autres belles étrennes de l’Europe : l’inscription des crédits européens issus de la nouvelle génération des fonds FEDER, FSE et FEADER, qui représentent au total 873 M€ (pour la période 2021-2027).

Et d’autres mesures, nationales, viennent soutenir les investissements : le Plan jeunes, le Ségur de la santé, le PACTE (Pacte d’ambition pour l’insertion par l’activité économique) ou encore le SARE (Service d’accompagnement à la rénovation énergétique). En d’autres termes, l’investissement de la Région, en évacuant les relais européens et nationaux, va augmenter de 6,9%, soit un investissement de 898 M€.

 

« Tenir les engagements pris »

« C’est un effort important dans un budget de sortie de crise, qui s’ajoute à une quasi stabilité sur les dépenses de fonctionnement (+ 0.11%, ndlr) », mesure Alain Rousset, qui doit faire désormais, avec une collectivité « qui a vu, pour amortir les effets de la crise, un triplement de l’appel à la dette sur ses deux budgets précédents », rappelle-t-il.

Pour autant, afin de pouvoir « tenir les engagements pris » et l’ambition de « devenir la première Région de transition écoresponsable de France », l’augmentation des investissements s’accompagne d’une poursuite de l’endettement avec l’inscription à ce budget primitif 2022 d’un emprunt en hausse de 11,4%, soit 654 M€.

Concernant l’épargne brute, avec des recettes attendues comme stables, elle est envisagée en hausse de 17%. En effet, précise la vice-présidente, « la stabilité de nos dépenses de fonctionnement, va permettre à la Région de restaurer son épargne et ainsi affecter 100% du dynamisme des recettes à la reconstitution de l’épargne ».

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