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PUBLIÉ LE 15/12/2008 PAR Joël AUBERT
Le sport à Pessac, c’est 10 000 licenciés, plusieurs centaines de bénévoles, 80 clubs et 53 disciplines. A rapprocher des 60 000 habitants de la ville. Autant dire que l’offre est pléthorique dans la commune de l’agglomération bordelaise. En ajoutant les sportifs du dimanche, le contingent des adeptes réguliers pourrait même s’élever à 35 000. Pessac bénéficie en effet du dynamisme de la population estudiantine installée sur la commune. Mais aussi d’une pratique plus active des seniors qui représentent une part croissante de la population. La ville peut également mettre à profit ce que le sociologue Jean-Paul Callède qualifie de « patrimoine naturel exceptionnel ». La position de Pessac, à cheval sur la banlieue bordelaise et la campagne environnante, donne à la ville des sites qui se prêtent idéalement à la pratique du sport. Autrement dit, Pessac combine les avantages de la ville et de la nature.
Un supplément d’identité
Revers de la médaille : les sportifs pessacais se sentent à l’étroit dans les équipements de la ville. Les acteurs du monde sportif cherchent de nouveaux modes de financement. « Le budget de la mairie n’est pas extensible » rappelle Jean-Baptiste Casenave, directeur de l’Office municipal du sport, qui réunit des élus et des acteurs associatifs. Il est difficile d’envisager de mutualiser les moyens au niveau de la CUB, chaque commune souhaitant conserver jalousement sa propre politique sportive. Comme la culture, le sport confère en effetaux communes un supplément d’identité. La solution pourrait passer par le recours à des fonds privés. Pessac souffre aussi de la comparaison avec Bordeaux, qui jouit d’une position dominante dans les principaux sports. La ville pourrait donc miser davantage sur des sports plus confidentiels, comme le football américain, les Kangourous obtenant des résultats honorables au plan national. Autre objectif : développer une pratique citoyenne du sport. Même si les intervenants reconnaissent que la violence dans les enceintes pessacaises reste marginale. Sur tous ces sujets, l’ambition pour les participants était d’optimiser les pratiques sportives. Pas forcément de faire soudainement de Pessac une grande ville du sport. La montée en ligue 1 d’un club de football de Pessac n’est pas pour demain.
Photo : Cédric
Simon Carraud
