Pau, à la recherche des habitants perdus


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Pau, à la recherche des habitants perdus

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/01/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Depuis le 1er janvier dernier, la population légale de Pau est de 80 238 habitants. Compte tenu de la méthode de calcul adoptée par l’INSEE, ce chiffre correspond en fait aux statistiques de 2012. Pour être compréhensible, il doit être comparé à celles établies en 2007. Mais la tendance est nette. Au cours de cette période de cinq années, le chef-lieu des Pyrénées-Atlantiques a perdu 6 534 habitants. Excusez du peu.

Là encore, une précision s’impose. Car on parle ici de population totale. C’est-à-dire de l’addition de la population dite  municipale, et de celle dite comptée à part. Cette dernière catégorie d’habitants regroupe notamment des étudiants installés pendant leur cursus à Pau, ou encore des militaires venant de l’extérieur mais basés dans la cité béarnaise, entre autres personnes. Ces effectifs ne sont pas anodins. Aujourd’hui, la population comptée à part représente officiellement 1 732 personnes. Ce qui revient à dire que la population municipale paloise est de 78 506 habitants.

L’immobilier fait la différence

La différence des prix de l’immobilier entre une ville centre et sa périphérie, est souvent évoquée pour expliquer l’hémorragie que la cité a connue. Le phénomène n’est pas nouveau. Des comparatifs publiés sur Internet par un site spécialisé (MeilleursAgents.com) montrent qu’au 1er janvier 2015 des disparités continuent à exister entre le prix moyen du mètre carré d’une maison à Pau (1905 €), et celui de certaines communes de la première couronne, telle Gan (1664€).  L’écart se creuse lorsque l’on rapproche de la deuxième couronne, par exemple à Nay, une commune distante de 20 kilomètres où le prix moyen au mètre carré se situe en dessous de 1 500 €. Un argument qui peut peser lourd dans la décision des jeunes ménages notamment. D’autant plus que les surfaces de terrain disponibles ne sont pas non plus les mêmes.

Des impôts à réduire

Difficulté de circuler en centre-ville, attraction exercée par des communes périphériques où les activités commerciales et de service se multiplient, sempiternel chantier de la propreté des rues… Les freins sont divers dans une ville où, de manière paradoxale, les logements vacants et non entretenus restent nombreux. La mauvaise réputation acquise par Pau en termes de fiscalité vient couronner le tout. Toujours en référence à 2012, le montant des impôts locaux calculé par habitant dans l’agglomération a été estimé cette année-là à  696 € à Pau contre 362 € chez ses proches voisins de Jurançon, 444 € à Bizanos ou 433 € à Lons.

Autant de chantiers auxquels s’est attelé François Bayrou, outre l’attractivité que celui-ci souhaite redonner à sa ville en y organisant des événements que l’on ne trouverait pas ailleurs. Cela dit, rien n’est simple. Après avoir décidé, comme il s’y était engagé, de réduire de 1% les taux d’imposition en 2014, cet élu qui souhaite devenir un « maire bâtisseur » a en effet été contraint de revoir ses ambitions à la baisse, et d’envisager cette fois-ci une réduction de 0,2% pour 2015.

La diminution des dotations accordées par l’Etat aux collectivités territoriales est passée par là. Ce qui n’empêche pas l’intéressé de souligner l’importance de cet effort fiscal au moment où il se lance dans des chantiers d’envergure (halles, bus à haut niveau de service, refonte du quartier du Foirail, stade etc.) , tandis que bien d’autres villes n’ont pas d’autre choix que d’augmenter leurs impôts.

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