Pau: 30 ans après la victoire de Mitterrand, trois jeunes élus de gauche regardent vers l’avenir


Christian Pierret / Flickr

Pau: 30 ans après la victoire de Mitterrand, trois jeunes élus de gauche regardent vers l'avenir

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 08/05/2011 PAR Olivier Darrioumerle

« J’étais en CP quand il est décédé » , se souvient Eurydice Bled. De François Mitterrand, elle a l’image d’un homme « noble et droit » qui a surtout aboli la peine de mort. Louis de Fontenelle, secrétaire du PS, a été marqué par un homme à « l’envergure absolument stupéfiante » qui a participé à remodeler la société. Olivier Dartigolles, élu à gauche de la gauche, est plus critique. Il voit en Mitterrand un repère fort inscrit dans la mémoire collective,  mais aussi « un homme complexe et machiavélique, qui avait ses parts d’ombres et plusieurs vérités. » Dès 1983, le gouvernement Mauroy décide pour le pays une politique de rigueur. Pour Olivier Dartigolles, en amenant la gauche au libéralisme, Mitterrand a tracé le chemin du PS. « Il aurait pu résister, mais il lui manquait la capacité de rêver et de transgresser. »

« Changer la vie » ?
La nostalgie actuelle de Mitterrand est pour Olivier Dartigolles la démonstration que le PS n’arrive pas à trouver une voie nouvelle. Les jeunes socialistes s’en défendent. S’ils saluent les progrès sociaux de cette époque, ils refusent de sacraliser François Mitterrand. Ils s’autorisent, comme disait Lionel Jospin, un « droit d’inventaire » sur l’héritage. Louis de Fontenelle se veut réaliste sur cet homme qui fait désormais partie de l’histoire du PS. « En analysant la situation à froid, l’euphorie a dépassé le politique. François Mitterrand était seulement un homme qui a dû composer avec des éléments conflictuels. » Pour le jeune secrétaire du PS, il faut s’adapter au monde dans lequel on vit. Ne pas avoir vécu à cette époque lui permet un certain détachement émotionnel à son égard. « Certes, il y a un écart entre les générations de militants, mais les jeunes ne veulent pas rester fixés sur le passé. On veut construire un projet pour le XXIème siècle. Il faut y aller ! » s’enflamme-t-il.

photo : Christian Pierret / Flickr

Olivier Darrioumerle

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