Pari gagné pour Nicolas Sarkozy : le congrès de Versailles adopte la réforme des institutions à une voix !


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Pari gagné pour Nicolas Sarkozy : le congrès de Versailles adopte la réforme des institutions à une voix !

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/07/2008 PAR Nicolas César

« La droite peut dire merci à Jack Lang », le seul député socialiste à avoir voté pour cette réforme des institutions, lance Noël Mamère, le député-maire verts de Bègles. « Tous ceux qui vont avoir à subir la politique de Nicolas Sarkozy se souviendront de Jack Lang », a souligné, pour sa part, le député PS Julien Dray. « Cette réforme a été acquise au prix d’un marchandage avec quelques personnalités de gauche », dénonce Noël Mamère, estimant, qu’il s’agit d’un « passage en force ». En effet, ces derniers jours, les responsables de l’UMP ont appelé les derniers récalcitrants dans leur camp. Résultat, sur les 317 députés UMP, seuls six ont voté contre: Henri Cuq, Guy Geoffroy, François Goulard, Jean-Pierre Grand, Jacques Le Guen et Jacques Myard. Par ailleurs, un sénateur UMP, André Lardeux, a également voté contre. Une majorité des Radicaux de gauche a soutenu le texte, ainsi que les députés Nouveau centre.

« Un abaissement démocratique »

Pour Noël Mamère, cette réforme est « un abaissement démocratique ». La réforme modifie ou crée 47 articles dans la Constitution. Elle permet notamment au chef de l’Etat de s’exprimer une fois par an devant les parlementaires réunis en congrès. Pour les socialistes, cette réforme va renforcer un peu plus la présidentialisation du régime et rendre caduque le rôle du premier ministre. La réforme limite par ailleurs à deux les mandats du président de la République, encadre davantage l’usage de l’article 49-3 (adoption sans vote d’un projet de loi). Pour Michel Diefenbacher, député UMP du Lot-et-Garonne, cette réforme va indéniablement renforcer les pouvoirs du Parlement. « Il y a désormais une maîtrise partagée de l’ordre du jour au Parlement. Et désormais, la discussion ne s’engagera plus sur le texte du gouvernement, mais celui de la commission parlementaire. Cela change le rapport de forces », rappelle t-il. Sans compter, que le Parlement pourra mettre son veto à certaines nominations présidentielles.

Malgré cette relative majorité, Nicolas Sarkozy s’est félicité depuis Dublin. « Une fois de plus le camp du mouvement, du changement, de la modernité l’a emporté sur le camp de l’immobilisme, de la rigidité et du sectarisme ». Il a « remercié la majorité parlementaire qui a fait preuve d’une cohésion remarquable ».

Nicolas César

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