Sur les 117 ha de terre que Patrick Zamanski loue pour des productions multiples et variées, 7,5 ha sont destinés à l’asperge, dont 2,5 ne sont pas encore en production car les « griffes » ont été plantées cette année. Si les superficies restent relativement petites c’est parce qu’ici, « la priorité n’est pas le rendement, c’est surtout le caractère très précoce des asperges et la qualité qui comptent ». Mais que devient cette précocité, quand la pousse a trois semaines de retard ? Le producteur landais n’est pas trop inquiet. Les grands concurrents que sont principalement les productions allemandes et hollandaises, ne seront pas sur le marché avant la fin avril… Or, « fin avril, la production des variétés précoces sera presque finie. Et puis une récolte plus tardive signifie qu’il y aura ensuite plus de régularité. »
Les clés pour la récolte: chaleur et humiditéUne fois les cageots remplis, les asperges sont ramenées à la ferme. Elles y sont immédiatement mises sous une douche, puis triées en fonction de leur taille. Les plus longues sont recoupées à 26 cm avant de rejoindre les autres déjà immergées dans de l’eau froide à l’intérieur de palox. Ces gros conteneurs (jusqu’à 500kg) qui les abritent de la chaleur et de la lumière seront à leur tour mis au frigo en attendant le ramassage par la coopérative en fin d’après midi, direction l’usine de conditionnement Maïsadour à Magescq. Un autre parcours commence pour l’asperge, promesse pour Aqui d’un prochain reportage…
Solène Méric