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PUBLIÉ LE 03/10/2018 PAR Sybille RousseauSelon des études menées par le Forum économique de Davos, « les innovations liées à la robotisation devraient détruire 7,1 millions d’emplois dans les 5 ans à venir et en créer seulement 2 millions ». « Non, les robots créent des emplois ! Ils ne sont pas destructeurs d’emplois ! », s’insurge Jacques Dupenloup, responsable des ventes France Bénélux pour Stäubli Robotics. A l’occasion des premières journées techniques de son entreprise, ce dernier en a profité pour tordre le cou aux idées reçues. « En 2016, la Chine a investi dans plus de 85 000 robots, alors que son taux de chômage n’excède pas 4 %. La Corée du Sud en a acheté plus de 41 400 avec un taux de chômage de 3,7 %. Les pays les plus automatisés possèdent le plus faible taux de chômage ! » « L’invention humaine est indispensable »Pour Rob Atkinson, président du Think tank Information Technology & Innovation Foundation « quand une machine remplace un travailleur, un effet de second ordre se produit : l’entreprise qui l’utilise économise de l’argent, qui est réinjecté dans notre économie. Cet argent est dépensé, ce qui stimule la demande des autres entreprises, qui elles, embauchent donc plus d’employés. » D’autres spécialistes de l’industrie du numérique et de la robotique insistent sur le fait qu’« aujourd’hui, les entreprises qui font des gains de productivité avec les robots vont réinvestir dans les start-up innovantes, la création de logiciels, d’applications, les solutions écologiques, tous les métiers où l’invention humaine est indispensable ! »
« Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes »
Aux Etats-Unis, entre 2000 et 2005, 80 000 nouveaux robots ont été installés. « Cette robotisation a permis de créer plus de 230 000 emplois », souligne Jacques Dupenloup. Aussi, en Allemagne, une augmentation de 13 000 pièces supplémentaires a été enregistrée par an sur la même période. « Dans le même temps, nous avons pu constater une hausse moyenne de 2,5 % du nombre d’emplois. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes ! », conclut le responsable des ventes.
