Maria Pagés place les 25 ans d’Arte Flamenco sous le signe de l’Utopie


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Maria Pagés place les 25 ans d'Arte Flamenco sous le signe de l'Utopie

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 02/07/2013 PAR Solène MÉRIC

La courbe, si souvent dessinée par Oscar Niemayer est bel et bien présente, omniprésente, au long du ballet de Maria Pagés. Dans la scénographie, ce sont trois lignes suspendues qui ondulent au dessus de la scène. Sur la scène de l’espace François Miterrand, c’est Maria Pagés elle même; son corps, ses bras qui ondulent sans cesse, ses danses dans lesquelles, elle s’enroule, se déroule, ondoie à la recherche de la courbe parfaite, utopique. Même dans ces moments de remarquables zapateos où, vêtue d’une combinaison noire, elle paraît plus sévère peut-être, mais sans raideur.
Lors du tableau final aussi, elle nous démontre son talents à manier, toute en rondeur et sans accroc, la fameuse bata de cola (longue robe à traîne). Et puisque l’on évoque ses performances n’oublions pas de rappeler ce tableau où jouant avec les voiles de sa longue robe rouge, elle semble plonger en elle, et devient tour à tour, la mère, la femme voilée, la séductrice…

L’idée d’un avenir meilleurA l’opposé les danses chorales, s’appliquent à lier les danseurs et danseuses de la compagnie entre eux, en une seule humanité. Sobrement vêtus de gris couleur béton, (là aussi un hommage au constructeur qu’était l’architecte?), les sept danseurs interprètent toutes les contradictions humaines. Révélant tout à la fois la solidarité et le conflit, la camaraderie et l’incompréhension, la captivité et la liberté, l’ironie et la joie partagée, la chorégraphe suggère que c’est bien l’idée d’un avenir meilleur, qui tient l’homme debout, y compris dans l’adversité.
Autre hommage à Oscar Niemayer, la place de la musique brésilienne, en début et en fin de spectacle, qui mêle au flamenco, quelques airs de samba, appuyés de guitare, d’un violoncelle et d’un yukulélé. Une combinaison qui a certainement du en surprendre quelques uns dans le public mais qui démontre bien la volonté de la chorégraphe d’ouvrir son processus créatif à d’autres arts que le sien…
Un flamenco comme Arte flamenco, du haut de ces 25 ans, n’en avait encore jamais entendu!

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