LGV Bordeaux-Dax : « Un moratoire s’impose ! »


Opposée au projet de LGV Bordeaux-Dax, l'association Trans'Cub continue d'assurer qu'une rénovation de la ligne actuelle serait une bien meilleure solution.

Denis Teisseire, Jacques Dubos et Germain Suys, membre de l'association Trans'CubManon Gazin | Aqui

Au nom de l'association Trans'Cub, Denis Teisseire, Jacques Dubos et Germain Suys soutiennent de nombreux arguments en faveur d'une rénovation de la ligne Bordeaux-Dax actuelle.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/01/2023 PAR Manon Gazin

Le projet de LGV en Nouvelle-Aquitaine ne cesse d’être controversé. L’association citoyenne Trans’Cub, farouchement opposée au projet de Ligne Grande Vitesse reliant Bordeaux et Dax, affirme qu’une rénovation de la ligne France-Espagne déjà existante, serait une bien meilleure alternative pour rejoindre le Y basque. Une opinion partagée notamment par les maires de Bordeaux, Bayonne et Irun

Selon l’association, cette rénovation serait en premier lieu un gain de temps pour les voyageurs. Si le projet de LGV prévoit une ligne longue de 179 km, celle déjà existante n’en compte que 147. Seule condition : augmenter de 160 à 220 km/h la vitesse des trains sur la ligne actuelle. Ce qui nécessite tout de même quelques aménagements, reconnaissent les membres de l’association. Remplacer les 12 passages à niveaux qui jalonnent la ligne par des ouvrages dénivelés et moderniser les installation de tractations électriques, explique Trans’Cub. 

« Nous avons déjà une ligne toute neuve »

Sans compter que pour ces anti nouvelle LGV affirmés, la ligne modernisée, pourrait être opérationnelle beaucoup plus tôt. Selon Trans’Cub, la ligne Bordeaux-Dax actuelle a déjà fait l’objet de nombreuses rénovations entre 2019 et 2022, principalement sur les rails, traverses et le ballast. Et d’autres sont prévues pour 2023. « Nous avons déjà une ligne toute neuve« , soutient Germain Suys, membre de Trans’Cub. L’association estime ainsi la mise en service de la ligne France-Espagne « en 2030 au plus tard ». Alors que le Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI), lui, envisagerait une LGV Dax-Irun au plus tôt en 2042. « Et nous n’avons aucune certitude sur le calendrier« , insiste Denis Teisseire, autre membre de l’association.

Autre argument pointé par l’association : des coûts de travaux moins élevés. Selon l’association, qui se base sur les propos de Guillaume Pepy, ancien président de la SNCF,  » la rénovation complète de la ligne couterait 200 millions d’euros ». Contre les « 4,7 milliards d’euros » qu’impliquerait la LGV Bordeaux-Dax, selon les comptes de l’association. Des travaux pour la section de ligne nouvelle Sud Gironde – Dax que le plan de financement GPSO, de février 2022, estime lui à 3,7 milliards d’euros.  « C’est fou, des excès pareils« , soupire Denis Teisseire. Sans oublier que l’impôt LGV deviendrait « inutile », étant donné « le faible coût de cette rénovation »

Moins d’impact sur l’environnement

Enfin, Trans’Cub met en avant des arguments écologiques. Si la ligne existante a le potentiel de faire circuler ses trains à 220 km/h, la LGV prévoit de faire monter cette vitesse à 320 km/h. Ce qui impliquerait « 2,5 fois plus d’énergie nécessaire », sans oublier « des millions de tonnes de gaz à effet de serre consommées » lors de la phase du chantier de construction.

Un chantier XXL aussi synonyme de destruction de certaines zones naturelles, rappelle Trans’Cub. « Avec la ligne déjà en place, nous restons sur les emprises actuelles« , assure Denis Teisseire. Et pour ce dernier, une solution est évidente : « Un moratoire s’impose ! « , ajoute-t-il.


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