Pays basque: les premiers voeux du président Etchegarray à son bébé


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Pays basque: les premiers voeux du président Etchegarray à son bébé

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 16/01/2018 PAR Felix Dufour

 » Nous avons inventé ce qui pouvait l’être à partir du cadre légal »

La collectivité publique est donc née il y a un an et a occasionné une masse considérable de travail effectuée : réunions, débats, séminaires, conseils. « Il a fallu se fixer des règles, un pacte politique, un pacte financier, a poursuivi Jean-René Etchegaray. Nous avons « inventé » ce qui pouvait l’être à partir du cadre légal bien sûr. Nous avons tous été acteurs de l’histoire que nous avons écrite, témoins des compromis qui ont dû être trouvés, mais aussi initiateurs d’une formidable dynamique. Et tout ceci a été fait dans un délai incroyablement court, mais a été fait ! »
   « Avec la création de la Communauté Pays Basque, c’est d’abord toute la gouvernance de la mobilité qui a été revisitée : un nouveau périmètre (159 communes avec Tarnos qui jouxte Bayonne), ainsi qu’une feuille de route technique et financière ont été débattus, validés, activés.  Le tram’bus 100% sera le fleuron et la colonne vertébrale de tous les réseaux urbains de transport public, et bien plus.  Avec l’extension des compétences du Syndicat des Mobilités, un processus de transfert des services interurbains et scolaires est désormais engagé. « Cela signifie que nous serons responsables du transport public et scolaire sur l’ensemble du Pays Basque dès Septembre 2018 ! » a promis le président de la Communauté.   Qui sera suivi d’un plan global des mobilités sur tout le territoire afin d’analyser et  surtout trouver les solutions techniques, financières et politiques qui vont avec.  En même temps, les savoir-faire et les expériences qui se déroulent sur tel ou tel endroit du territoire seront mutualisées pour en faire profiter la collectivité et le Pays Basque dans sa globalité.   » C’est une démarche inimaginable, il y a quelques mois ! », commente Jean-René Etchegaray. 

La compétence de la gestion de l’eau et les services de proximité
Parmi les nouveautés de la nouvelle structure,  la Communauté d’agglomération Pays Basque a hérité des compétences « eau et assainissement »,  exercées par les anciens EPCI.  Pas moins de 114 autorités organisatrices des services d’eau sont ici répertoriés…  Avec des enjeux considérables, avec la  mise en place d’une gestion globale et intégrée de l‘eau afin d’en concilier les usages, mutualiser les compétences (eau, assainissement, milieux aquatiques, prévention des inondations) et agir à la bonne échelle, profiter des savoir-faire, de l’ingénierie existante pour apporter une qualité du service égale partout,  
harmoniser enfin les tarifs avec pour principe la solidarité et l’égalité de tous devant le service public.    » Après avoir engagé une concertation sur ce sujet, une continuité des modes de gestion et du service est assurée deppuis le 1° janvier. a rappelé le président de la Communauté.  « Pas moins de 198 000 abonnés pour l’eau potable, et 146 000 pour l’assainissement, sont concernés !  Les gros chantiers déjà engagés se poursuivront et une stratégie locale unifiée dans la gestion du trait de côte est déjà possible.   2018 sera consacré à l’organisation de ces compétences sur le territoire, à la mutualisation et à l’harmonisation des services, à l’homogénéité des tarifs, de manière à ce que cette « révolution » de l’eau, dixit Jean-René Etchegaray, soit achevée fin 2018.  

La création de la nouvelle institution la rend de fait, responsables de très nombreux services sur tout ou partie du territoire : petite enfance, jeunesse, autonomie, handicap, précarité, hébergement d’urgence, santé, sport, culture…  Depuis le 1° janvier 2017, la gestion au quotidien de ces services est assurée,  » sans qu’il y ait eu la moindre interruption du service », a-t-il insisté.  Les projets engagés en 2017 se poursuivent : 3 maisons de santé pluridisciplinaires à Mauléon, Tardets, Saint Palais, 2 maisons de services à Bardos et Saint-Jean Pied de Port, un restaurant scolaire à Bidache. Mais aussi la Banque Alimentaire du Pays Basque installée à Bayonne ». 

Politique linguistique, transition écologique et… l’envie d’avoir envie….

  La prise de compétence de la politique linguistique et de la culture dès février aura été un signe fort pour le président. « C’est une orientation majeure pour affirmer et valoriser l’identité de notre territoire.   Nous avons consacré de nouveaux moyens financiers, nous assurons la l’Office Public de la Langue Basque, et nous adopterons bientôt un projet de politique linguistique pour insérer l’euskara dans les politiques publiques.   De la même manière, pour la 1° fois, la culture et la langue gasconnes vont bénéficier d’un travail de fond, aves la mise en place d’un plan d’action spécifique.  Notre objectif est désormais de permettre sur l’ensemble du territoire un accès équitable à la culture et aux langues.  C’est un objectif qui est devenu réaliste et réalisable. « 

Jean René Etchegaray

Parmi les politiques publiques dites transversales, le président a choisi d’évoquer la transition énergétique.   » La création de la Communauté d’agglomération Pays Basque est l’institution la plus à même de donner un sens « durable » au développement de ce territoire.   La feuille de route est clairement tracée. Le chantier est considérable, si nous voulons être à la hauteur des enjeux, pour aujourd’hui, mais aussi et surtout pour demain.   « Nous avons élargi au Pays Basque nos achats d’énergie verte, nous avons développé à la même échelle (en nous servant du travail fait initialement par le Conseil des Elus et le Conseil du Développement) des actions sur l’alimentation durable, nous avons développé les solidarités, les complémentarités, nous avons apporté de l’ingénierie aux attentes et optimisé la recherche de financement . Ce développement économique sera porteur également d’activités nouvelles favorisant par exemple les circuits courts, créateur d’emplois durables. L’agriculture et le tourisme feront l’objet de la même ambition ». 
Et Jean-René Etchegaray de conclure: » On nous avait dit que nous ne pourrions parvenir à ce premier objectif… Un an après, d’autres territoires situés partout en France, viennent nous questionner sur notre capacité à accomplir nos intentions et nos projets.   – Comment faites vous ?     La réponse ? C’est d’abord l’envie. L’envie collective de faire, celle qui nous permet de franchir les obstacles, d’avancer avec pragmatisme et bon sens, mais avec une détermination certaine. Cette envie, elle nous a été transmise par nos ainés, nos prédécesseurs. Notre maison tient debout ainsi, solidement… »  

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