Les sylviculteurs du Sud-Ouest réclament plus de moyens à l’Etat pour faire face aux conséquences de la tempête


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Les sylviculteurs du Sud-Ouest réclament plus de moyens à l'Etat pour faire face aux conséquences de la tempête

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Publication PUBLIÉ LE 10/04/2009 PAR Nicolas César

« Sans les sylviculteurs, pas de forêt », « Klaus nous a ruinés, Nicolas va nous enterrer », « la forêt, notre poumon » ou encore « prochaine forêt dans 40 ans », pouvait-on lire sur les banderoles. Lourdement touchés par la tempête du 24 janvier dernier, les sylviculteurs, réclament 630 millions d’euros d’aides sur 10 ans, mais surtout exigent de l’Etat un fonds d’indemnisation des pertes, qui ne sont couvertes par aucune assurance. Pour l’heure, le gouvernement ne leur propose que 415 millions d’euros sur 7 ans pour le nettoyage et le reboisement des plus de 200.000 hectares dévastés par la tempête. Le gouvernement a promis 600 millions d’euros de prêts bonifiés et 78 millions d’euros de subventions pour les opérations de stockage et le transport des bois tombés mais « nous n’avons pas vu le moindre centime », dénonce Christian Pinaudeau, le secrétaire général du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest (SSSO). Avec plus de 40 millions de m3 de bois abattus par la bourrasque sur l’ensemble du massif forestier des Landes de Gascogne qui s’étend sur trois départements, les forestiers estiment que le gouvernement n’a pas pris conscience des enjeux, d’autant que la tempête de décembre 1999 avait déjà porté un rude coup à la profession. Mercredi, Jean-Louis Martres, le président du SSSO, a écrit au président de la République pour lui demander des indemnisations pour les sylviculteurs « afin de les remotiver et les décider à « reconstruire » la forêt, ce monument à la fois naturel et culturel ».

Les sylviculteurs reçus par le préfet de Gironde
Ce 10 avril, une délégation interprofessionnelle a été reçue par le préfet de région à Bordeaux. Outre les indemnisations, la délégation était porteuse d’une demande de réforme de l’assurance forestière, et de reconnaissance de l’interprofession regroupée au sein du Comité interprofessionnel du pin maritime (CIPM).Dans un communiqué, le préfet a souligné la réactivité de l’Etat face à la tempête en indiquant que « si l’indemnisation n’est pas plus retenue aujourd’hui qu’en 1999, le Ministre de l’Agriculture est ouvert à l’étude de propositions concernant un dispositif assuranciel ». Par ailleurs, il précise que le dossier déposé auprès de l’Union Européenne dans le cadre du Fonds de solidarité européenne est en cours d’instruction par celle-ci. A l’issue de cette rencontre, ils se sont dits déçus, constatant dans un communiqué, « que le gouvernement juge les prétentions des sylviculteurs trop élevées ». « La prochaine étape de la filière pin maritime sera donc de retourner à Paris négocier le fonds de garantie et les aides à la reconstitution », a conclu la délégation.

Nicolas César

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