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PUBLIÉ LE 19/05/2008 PAR Nicolas CésarIl y a environ quatre semaines, la maison d’arrêt de Gradignan a atteint son niveau de surpopulation le plus important : 890 détenus pour 411 places. Un record depuis la création de la prison en 1967. Aujourd’hui, la situation s’est « légèrement » améliorée. Il y a actuellement 810 détenus, soit un taux d’occupation de 200%. » Nos conditions de travail sont déplorables. Je crains que la situation ne s’embrase cet été. Il est temps que le nécessaire soit fait pour que la sécurité soit rétablie dans l’établissement », s’inquiète Alain Guillemet, secrétaire UFAP à la maison d’arrêt de Gradignan.
Les surveillants de prison attendent des mesures
Les agressions physiques, verbales, insultes, sont devenues de plus en plus fréquentes. « Même à l’extérieur de la prison, nous sommes attaqués », alerte Alain Guillemet, en référence à une attaque au flash-ball, le 30 avril à Talence, d’un véhicule de l’administration arrêté à un feu rouge, par deux individus en scooter. Une première depuis des décennies… Avec une cinquantaine de ses collègues, ils ont donc exprimé leur ras-le-bol vendredi dernier en bloquant l’accès à la prison pendant 20 minutes. Une action d’autant plus symbolique, que les surveillants de prison n’ont pas le droit de grève. « Le ministère de la Justice a pris la maison d’arrêt de Bordeaux Gradignan comme site pilote pour les règles pénitentiaires européennes. Pour moi, c’est le site pilote en surpopulation carcérale », dénonce Alain Guillemet. Les surveillants de prison ont également manifesté devant la préfecture. Désormais, ils attendent des réponses concrètes de la part des politiques et de leur direction interrégionale.
Nicolas César
