Les Palois du Hédas sont invités à penser leur quartier


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Les Palois du Hédas sont invités à penser leur quartier

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/10/2011 PAR Olivier Darrioumerle

Durant les consultations du 17 et 18 juin, les plus vieux habitants du Hédas, qui ont souvent été scolarisés à l’école du quartier, racontent avec nostalgie la mémoire d’un quartier qui leur ressemblait. « Il y avait un terrain de foot et de multiples accès à la ville d’en haut, comme des traboules lyonnaises », témoigne l’un d’eux. Depuis, les accès ont été fermés et les voitures se sont appropriées la place du Hédas. « La dernière consultation a donné naissance à un parking ! J’aimerais que cette fois notre voix soit prise en compte », prévient Thérèse Auclair, directrice de la maison des femmes au Hédas. Martine Lignières-Cassou, la maire de Pau, et Anne Bernard, adjointe au quartier centre-ville, croient pouvoir faire coïncider les désirs des riverains et leur réalisation. Après des « ateliers utopiques-prospectifs », durant le weekend du 15 octobre où les riverains seront appelés à rêver leur quartier, les architectes se mettront au travail. Trois équipes concurrentes, obligées de débuter ensemble. Pour rendre la meilleure copie, les équipes se sont armés de sociologues, d’historiens, d’artistes et de paysagistes. « On va élaborer conjointement les enjeux, puis chaque équipe lancera son projet. C’est à ce moment que des nuances apparaitront », explique-t-on du côté de la Mairie.

Vox Populi, vox Dei
« Le Hédas est un quartier populaire qui induit une image négative », est un des constats qui ressort de la concertation pilotée par l’association Solidarité villes. La mixité sociale, le terreau associatif et la dynamique militante du Hédas ont donné au quartier une fonction d’accueil pour les populations stigmatisées. On parle même de patrimoine collectif. Mais cette différence fait naître un sentiment d’insécurité chez certains riverains qui ne veulent plus accueillir les fêtards du weekend. La directrice de la maison des femmes remue ses cheveux rouges en signe de désaccord, pas certaine de l’existence d’une réelle menace : « il ne faut pas confondre sentiment d’insécurité et insécurité. Depuis 1980 des initiatives citoyennes se sont cristallisées au Hédas. Personne ne nous a demandé d’exister. Aujourd’hui, la force de ce quartier est sa mixité sociale et générationnelle.» Contre quelques volontés de « muséifier » le Hédas, les habitants du Hédas se sont levés pour que leur bout de verdure ne soit pas aseptisé. D’aucuns souhaitent que les architectes en charge du projet soient en phase avec les trésors du Hédas. Des trésors qui échappent souvent au premier coup d’oeil. « C’est un quartier qui ne se livre pas, mystérieux, qu’il faut découvrir petit-à-petit », traduit un habitant.  

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Olivier Darrioumerle

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