Les journées de l’économie aquitaine : suite des entretiens


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Les journées de l'économie aquitaine : suite des entretiens

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Publication PUBLIÉ LE 07/09/2008 PAR Nicolas César

Aqui! : A l’heure où chaque jour la mondialisation soumet à rude épreuve notre modèle économique et social, quelle place faut-il accorder au management des ressources humaines ?

Maurice Praud : La 1ère place. Le capital humain constitue la principale richesse de l’entreprise artisanale, les clés de son développement, mais aussi un atout majeur qui permettra d’en faciliter sa transmission. Dans une période de pénurie des ressources en main d’œuvre qualifiée, de difficulté à attirer vers les métiers de l’artisanat les jeunes,  la mise en place d’une politique adaptée de gestion des ressources humaines, s’avère essentielle pour assurer l’avenir du secteur artisanal, le renouvellement des entreprises et  la transmission des savoirs faires.

Pour aider les entre prises artisanales confrontées à une augmentation régulière de leurs effectifs moyen, à mettre en place une véritable politique de GRH, le réseau des Chambre de Métiers en étroite relation avec les organisations professionnelles, et  grâce à l’appui de nos partenaires publics, ont développé un référentiel  performant appelé COMAFOA.

Créé  par la Chambre de Métiers des Pyrénées Atlantiques et étendu dans un grand nombre de Chambre de Métiers en France, ce référentiel spécifique pour chacun des métiers de l’artisanat, permets de positionner les compétences de l’artisan,  de connaître le niveau de ses salariés et d’analyser les écarts entre les compétences requises et celles recensées,  grâce à un logiciel en ligne.

Il s’agit là d’un véritable outil de dialogue social permettant de faciliter  la mise en place d’un plan de formation sur mesure et de replacer la GRH au cœur de la performance et du développement des entreprises  artisanales.

@! : Le développement durable appliqué à l’entreprise : l’Aquitaine prend en compte ce débat; au-delà d’une journée de réflexion de haut niveau, comment pensez-vous encourager et fédérer les initiatives ?

Maurice Praud : Le souhait de nos réseaux consulaires de centrer la 5ème édition des JEA sur la RSE  n’est pas guidé par un  simple effet de mode. Nos différents organismes consulaires  ont mis en place de puis plusieurs années des réseaux spécialisés et des outils adaptés propre à aider les entreprises  dans chacun des volets de la RSE. Les Chambres de Métiers et de l’Artisanat en étroite relation avec les organisations professionnelles et avec le soutien des pouvoirs publics, ont pour leur part développer des programmes d’accompagnement des entreprises  dans les domaines  de l’Environnement, de l’éco-construction, des ressources humaines, citons notamment; dans le domaine de l’Environnement nous avons crée un site internet pour aider les entreprises; dans  la collecte et le recyclage de leurs déchets. Nous menons par ailleurs  de nombreuses actions de sensibilisation et préparation des entreprises aux nouvelles contraintes réglementaires.

Dans le domaine de l’éco construction   nous mettons en place en relation avec les Organisations Professionnelles des formations à la Maîtrise de l’Energie, à la conduite de « Chantiers Verts »,à  la préparation aux nouveaux métiers dans le domaine de l’efficacité énergétique  , de la maitrise des nouveaux matériaux et nouvelles techniques. Nous travaillons également  à la sensibilisation et à  la valorisation du nouveau label  « Eco Artisan » (mis en place par la Confédération Artisanale des Petites Entreprises du Bâtiment).

Dans le domaine des ressources humaines nous mettons à la disposition des jeunes et des  entreprises un réseau d’a gents spécialisés et des outils performants de GRH. Plusieurs autres actions dans le domaine du Développement Durable actions sont menées en partenariat étroit entre les organismes consulaires et les collectivités locales, citons notamment les opérations  territoriales relatives au maintien des commerçants et artisans, les opérations de transmission, reprise d’entreprises. Il s’agit  là d’un autre volet de la RSE celui qui vise à maintenir via les entreprises un lien social auprès de la population.

Pour conclure je souhaite rappeler que le modèle économique artisanal est par nature celui qui permet le plus fort développement de la RSE au travers du lien social qu’il apporte, au travers de la valorisation des savoirs faires et des productions locales, au travers aussi de l’outil d’insertion qu’il représente pour les jeunes et les salariés en reconversion.

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