Les habitants de trois communes du Pays basque refusent le projet de LGV lors d’un référendum


Alain Stoll

Les habitants de trois communes du Pays basque refusent le projet de LGV lors d'un référendum

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2009 PAR Nicolas César

Le résultat est sans appel. Les électeurs de Saint Pierre d’Irube, Villefranque et Lahonce, au Pays Basque, se sont prononcés respectivement à 92,6%, 93,9% et 82,8% pour le « Non » à la création d’une nouvelle ligne pour la LGV. Une ligne, dont le tracé provisoire concerne directement leurs communes. Ce référendum a fortement mobilisé. Preuve que cette question de la LGV suscite des débats dans la région. Une large majorité des électeurs ayant fait le déplacement pour le vote européen ont participé à ce scrutin parallèle : 1 175 bulletins exprimés au référendum contre 1.496 aux européennes à Saint Pierre d’Irube, 720 contre 754 à Villefranque et 605 contre 678 à Lahonce. « Nous sommes les seuls à faire s’exprimer les populations sur ce projet, alors que les politiques pro-LGV ne parlent qu’en leur nom », déplore Victor Pachon, responsable du Collectif des associations de défense de l’environnement (CADE).

Un dossier sensible sur le plan politique
Le projet de LGV est particulièrement sensible au Pays Basque. Récemment, une polémique a éclaté entre la ministre de l’Intérieur, la Basque, Michèle Alliot-Marie, Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine et Alain Juppé, le maire de Bordeaux. La ministre de l’Intérieur souhaite que pour le passage de la LGV, il soit privilégié d’améliorer la ligne existante plutôt que de créer une ligne nouvelle, « celle-ci n’intervenant que si la ligne existante devient insuffisante ». Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Alain Juppé, qui s’est déclaré « très surpris et très peiné » tandis qu’Alain Rousset évoquait un « coup de poignard dans le dos ». La ministre de l’Intérieur a répliqué en jugeant « erroné » de prétendre que le calendrier de mise en service d’une ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux-Madrid était ainsi mis en péril. Des débats qui risquent de compliquer un peu plus ce grand projet LGV-Sud-Europe Aquitaine. Le financement du premier tronçon, Tours-Bordeaux, prévu en 2016, n’est toujours pas bouclé, faute d’accord entre les élus et l’Etat. Ce qui inquiète de plus en plus les élus régionaux, comme Alain Juppé et Alain Rousset.

Nicolas César

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