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PUBLIÉ LE 31/01/2016 PAR Sybille Rousseau« Notre objectif premier est de sensibiliser petits et grands au Street Art* et de prouver qu’il peut parfaitement s’intégrer dans le paysage urbain. » Camille Morin est l’une des trois têtes pensantes de l’association « Projet Street Art » qui a vu le jour à Agen en septembre dernier. « La force de notre structure est d’allier toutes les disciplines, car en notre sein nous n’avons pas que des graffeurs. Des photographes, des créateurs web, des architectes, des administrateurs… se sont alliés en quelque sorte à notre cause pour proposer une approche pluridisciplinaire du Street Art ». Camille Morin veut tout simplement redorer le blason de cette discipline trop souvent décriée, car connue pour vandaliser avant tout le mobilier urbain, alors qu’elle peut tout aussi bien être un facteur de cohésion sociale et s’intégrer dans l’espace urbain. Dynamiser la ville grâce à la culture. Accompagné de deux addicts de la discipline, Philippe Cordier et Freddy Spinati, Camille Morin a donc décidé en octobre dernier de répondre à un appel à projets de la ville d’Agen. Cet appel à projets a été lancé à la suite des Assises de la Culture qui se sont déroulées l’an dernier. Le maire Jean Dionis avait alors lancé l’idée de décloisonner les quartiers par le biais de la culture. « Nous nous sommes dit que notre démarche rentrait parfaitement dans cette dynamique », se souvient Philippe Cordier. « Mais il a fallu aller très vite pour faire une proposition ». Trois petites semaines pour pondre une idée qui attirerait l’attention du premier édile de la commune.
Des ateliers pédagogiques et des cubes… Deux actions de sensibilisation ont émergé de leurs réflexions.
Tout d’abord des ateliers pédagogiques d’une douzaine d’heures en direction des scolaires. Ils auront lieu en mai-juin 2016 dans les classes de CM1 et CM2 des écoles élémentaires Paul Langevin et Carnot. « Nous leur présenterons, dans un premier temps, un bref historique de la culture graffiti, tout en rappelant les interdits liés à cette discipline puis nous leur ferons choisir une lettre pour s’adonner au graff », précise Philippe Cordier. « Et, bien sûr, l’intérêt est qu’ils repartent avec leur création ». Dans le même temps, deux cubes de 2 min 50 s/2 min 50 s seront érigés en plein cœur de ville, place Wilson et place Esquirol, pendant trois semaines afin que chaque week-end des artistes puissent s’exprimer librement en public. « Le Street Art est un art accessible à tous. Par cette performance nous souhaitons désacraliser en quelque sorte cette pratique ». Ces cubes ont été réalisés par Le Creuzet, une association d’insertion sociale et professionnelle, qui vise à réinsérer des personnes éloignées de l’emploi par le travail, « ce qui va de pair avec notre éthique », ajoute Camille Morin. Pour mettre en place ces actions, l’association a décroché une enveloppe de 5.200 € par le biais de cet appel à projets, « et l’asso mettra 1000 € de sa poche pour boucler le budget ». … et plein d’autres projets… Mais les trois passionnés, entourés des autres membres de l’association, ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin… Bien au contraire… Dans quelques semaines, ils interviendront à l’AFPA de Foulayronnes pour animer un atelier pédagogique en direction de jeunes issus du cursus « Nouvelle Chance pour l’Alternance ». Ils souhaitent également davantage développer l’association notamment en trouvant un local. Et d’autres projets sont dans les cartons, « mais ce serait trop prématuré d’en parler maintenant », assurent-ils. Prochain rendez-vous pour « Projet Street Art » vendredi 5 février au Centre Culturel d’Agen pour le lancement des 2es Assises de la culture où ils présenteront leurs actions…
Pour plus d’infos : « Projet Street Art » — Camille Morin – 06 48 42 37 38
* Street Art : art du pochoir, du graffiti, du collage et de l’installation.
