Le sénateur-maire de Rauzan, Gérard César, accusé d’avoir refusé de célébrer un mariage entre une Française et un Algérien en situation irrégulière


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Le sénateur-maire de Rauzan, Gérard César, accusé d'avoir refusé de célébrer un mariage entre une Française et un Algérien en situation irrégulière

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/04/2009 PAR Nicolas César

L’histoire commence en janvier 2008. Mme G.née E. domiciliée à Rauzan et Mr C. ressortissant algérien se rencontrent et décident de vivre ensemble à partir du mois de juillet. En décembre, ils projettent de se marier et vont déposer un dossier à la mairie de Rauzan. Considérant qu’il s’agit d’un mariage de complaisance, Gérard César, le maire saisit le procureur de la République. « Cette femme est divorcée et a déjà 4 enfants, je trouvais cet empressement à se marier suspect », explique le sénateur-maire de Rauzan. Une enquête de gendarmerie est diligentée, mais ne permet pas d’établir de preuves, dans un sens comme dans l’autre. Dans un courrier du 25 février 2009, le procureur de Libourne, Eric Maillaud, indique que les « élémentsd’enquête concernant le projet de mariage de Mr.C et de Mademoiselle E., restent insuffisants pour établir le caractère frauduleux de l’union envisagée. » Par conséquent, en absence d’opposition du parquet, la mairie ne peut pas refuser de célébrer le mariage. Maître Lopy, avocate du couple, écrit alors au maire pour lui signifier que s’il ne publiait pas les bancs elle saisirait en référé le Tribunal de Grande Instance pour faire respecter le principe de la liberté du mariage.

Le ministre de l’Immigration, Eric Besson, suit le dossier
Selon l’Asti, le couple est ensuite convoqué par téléphone à la gendarmerie de Rauzan quelques jours plus tard. Mme G. s’y présente avec son dernier enfant âgé de 7 mois et est menacée d’être placée en garde à vue et poursuivie pour aide à séjour irrégulier. Afin d’éviter que sa future femme et ses enfants soient séparés et inquiétés plus longtemps, Monsieur R.C. se rend lui-même à la gendarmerie de Bordeaux. Depuis dimanche 5 avril, il était au centre de rétention de Toulouse. Il semblerait qu’il ait été reconduit en Algérie direction Oran, ce matin, 7 avril, de bonne heure, par avion. En France depuis cinq ans, il travaillait dans le bâtiment. Son titre de séjour n’avait pas été renouvelé. De son côté, Gérard César rappelle qu’il a écrit au ministre de l’Immigration, Eric Besson, au sujet de cette affaire et que « la demande de mariage a été différée dans l’attente d’éléments ». « L’Asti donne beaucoup d’ampleur à cette affaire qui ne le mérite pas, simplement parce que je suis parlementaire. Mais, je tiendrai bon », assure Gérard César.

Nicolas César

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