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PUBLIÉ LE 26/04/2023 PAR Manon GazinDes hôtels économiques, conviviaux, et à faible consommation énergétique. Lorsque Emmanuel Petit lance en 2014 son premier hôtel Eklo au Havre, il veut déployer un concept innovant, à la mi-chemin entre un hôtel classique et une auberge de jeunesse. Une « aventure entrepreneuriale », comme il la décrit, qui le mène quelques années plus tard à posséder neuf hôtels dans toute la France. Dont un à Bordeaux, désormais siège du groupe, qui a ouvert ses portes en juillet 2019.
Et l’aventure est loin d’être finie. La chaîne d’hôtels vient de lever un fonds d’investissements de 35 millions d’euros, mené par plusieurs investisseurs : Bpifrance, AQUITI Gestion (un fonds régional bordelais), et SWEN Capital Partners. « C’était l’occasion de présenter un projet global à des investisseurs et des futurs partenaires qu’on voulait choisir« , explique Emmanuel Petit. « On a donc lancé cette levée de fonds il y a un an […] Et on a réellement commencé à rencontrer des fonds d’investissements et des partenaires futurs à l’été 2022« , ajoute-t-il.
Racheter les murs des hôtels et se développer sur le reste du territoire
Le groupe a plusieurs objectifs grâce à cet investissement. Entre autres, « racheter les murs de certains hôtels qui ne nous appartenaient pas« , selon l’entrepreneur. Si les quatre premiers hôtels de la chaîne (Le Havre, Le Mans, Lille et Bordeaux) « appartiennent à 100% » à ses fondateurs, ce n’est pas le cas pour ceux qui ont suivi. « On avait une partie des murs, mais ils étaient partagés avec le fonds Omnes Capital et la Banque des Territoires« , explique le fondateur d’Eklo Hotels. « L’objectif est de devenir propriétaire à 100% des murs de nos hôtels », complète-t-il, sans vouloir dévoiler le coût de l’opération.
Marine Voiturier Emmanuel Petit a lancé le premier hôtel Eklo au Havre en 2014.
Un autre objectif du groupe est de se développer sur le reste du territoire français. Deux nouveaux hôtels sont d’ores et déjà en construction à Montpellier et Paris Porte de Versailles, et verront le jour en 2023 et 2024. Mais la chaîne ambitionne de créer une dizaine d’autres établissements « d’ici cinq ans« . Les zones principalement visées seront « les grandes métropoles françaises« , comme Nantes, Strasbourg, Rennes, Rouen, Marseille ou encore Nice.
« Une quarantaine d’hôtels dans toute la France »
Des villes où la marque est déjà présente sont également dans le viseur du groupe, comme Lyon, Bordeaux ou Toulouse. « En région lyonnaise on pourrait avoir quatre hôtels, à Bordeaux deux ou trois, et deux ou trois à Toulouse« , prévoit Emmanuel Petit. Sans oublier la région parisienne, où Eklo Hotels « a un gros potentiel de développement« . Au total, ce dernier ambitionne de posséder « une quarantaine d’hôtels sur toute la France« .
L’établissement de Bordeaux, situé sur la rive droite et possédant 127 chambres, est sujet à plusieurs projets d’extension. « Nous avons deux permis de construire en cours qui sont prévus« , explique Emmanuel Petit. L’objectif est d’agrandir l’espace de restauration, avoir davantage de chambres, et proposer des salles de réunions pour pouvoir notamment y effectuer des séminaires. Les travaux devraient commencer en octobre 2023 pour s’achever « au moins 18 mois » plus tard, début 2025.
Ces ambitions devraient générer un certain nombre de nouveaux emplois : « Eklo Hotels représente 150 employés aujourd’hui. L’année prochaine, on devrait être à peu près 250« , affirme son fondateur. L’hôtel qui ouvrira ses portes à Paris en 2024 à lui seul « plus de 300 chambres et un restaurant, et comptera entre 60 et 70 salariés« , selon Emmanuel Petit. « Sur d’autres hôtels de plus petite taille, il faut compter entre 20 et 25 salariés« , complète-t-il.
