Le deuxième jour ensoleillé du Garorock renoue avec le public par le biais de Ben l’Oncle Soul et de la bande d’Ed Banger


Simon Cassol

Le deuxième jour ensoleillé du Garorock renoue avec le public par le biais de Ben l'Oncle Soul et de la bande d'Ed Banger

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/04/2011 PAR Thomas Guillot

Après un premier soir en demi-teinte, le festival Marmandais devait se ressaisir. Le groupe agenais The Shelters ouvre le bal, impatients. « Le seul groupe non signé, avec Quadricolor, a joué sur la grande scène » nous a dit vendredi le manager du groupe. Ils seront vite suivis par les belges efficaces de Puggy. La fin d’après-midi est donc très rock. Les bordelais bondissants de The Automators distillent du Franz Ferdinand comme si le groupe écossais venait des bords de la Garonne. La star de la soirée c’est évidemment Ben l’Oncle Soul. Le grand chapiteau est bondé, dès 19h, et la foule reprend en choeur les tubes immédiatset les reprises faciles du jeune chanteur de Motown France. L’amateur de soul fait la gueule mais le public est conquis.

De la soul radiophonique, du rap anglais, du reggae ivoirien et du rock japonais
Sous le hall digitick, le jeune guitariste japonais Miyavi a clairement été invité pour jouer la carte de l’exotisme et de l’originalité. Mais dès qu’il se saisit de sa guitare, la barrière de la langue et le look manga disparaissent pour laisser place à la technique irréprochable. Du rock hystérique typiquement nippon à base de jeu de basse sur une guitare six cordes, avec un seul batteur comme accompagnement, un look de rockstar et un public aux anges. Après le Japon, la Côte d’Ivoire. Heureusement, il n’est pas question d’actualité ici. Tiken Jah Fakoly, l’infatigable ivoirien ambassadeur de l’Afrique depuis presque quinze ans dans tous les festivals de France, remplit le chapiteau malgré plusieurs passages récents dans la région. Le site est rempli, les spectateurs circulent les organisateurs peuvent souffler.

Vers minuit, le programme devient plus dur, plus rock, plus Miyavi, rock et sauvage sous le hall digitick du Garorockélectro, la foule commence à s’étioler lentement. Les parisiens de Jamaica font danser sous le hall tandis que Toxic Avenger retourne la petite scène avec son mélange détonant entre musique électronique et relents de Métal. Une petite foule d’admirateurs attend patiemment l’ultime concert de The Streets en France (et sûrement même un de ces derniers concerts avant de quitter définitivement le monde de la musique). Une foule qui ne grossira pas. La faute à une musique un peu plus exigeante mais aussi un peu mollassonne, ni vraiment dansante, ni vraiment calme. Des textes acérés, un accent cockney et des instrus mielleuses pour mieux déconstruire la pop par le hip hop mais ce qui fonctionne en studio ne fonctionne pas forcément sur scène. Les plus patients auront pourtant droit à un final d’anthologie, un dernier quart d’heure furibard compilant ses morceaux les plus sauvages et incisifs (Going Through Hell, Fit but you know it…) du londonien. Alors qu’à côté le Jim Jones Revue satisfait pleinement les amateurs de guitares rockabilly et rock n roll dans un show bouillant.

Et quand vient l’heure de conclure, la bande d’Ed Banger s’installe sous le grand chapiteau pour 3h de techno. Avec DJ Mehdi qui commence tranquillement de manière classique pour introduire le patron : son compère du projet Let the Children Techno, Busy P, plus connu sous le nom de Pedro Winter. Le patron du label Ed Banger joue une techno sans concession qui va des basses bien lourdes aux infrabasses qui font bouger les entrailles. Le public est déjà groggy mais le pire (ou le mieux) est à venir. SebastiAn est venu pour « détruire méthodiquement » jambes et oreilles. Se payant le luxe ultime de commencer son set avec dix bonnes minutes de bruit inaudible pour enchainer avec tout son savoir faire millésimé de DJ. La méga classe pour un final adéquat à cette journée ensoleillée et digne des éditions précédentes.

Thomas Guillot

Crédit photo : Simon Cassol

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