« Il était une voix » dans le Lot-et-Garonne…

Cette année, quelques grands noms du conte vont ainsi venir à la rencontre des lot-et-garonnais. Lucien Gourong, Michèle N’Guyen et le plus connu d’entre eux, peut-être, Henri Gougaud. Au total une dizaine de conteurs de tous genres et de tous styles qui s’invitent dans une vingtaine de villes et villages.
A noter que deux créations dédiées tout particulièrement à l’identité du territoire lot-et-garonnais seront présentées. « Cafi » un texte écrit pour le théâtre par Vladia Merlet qui en donnera lecture et qui raconte le drame vécu par les Français d’Indochine lors de leur rapatriement en 1956 etRémy Boiron, qui lui, évoquera l’immigration telle qu’elle s’est déroulée dans le département depuis le milieu de XIXième siècle au travers de son spectacle « La saga des racines ».

Rémy Boiron au Centre culturel de Tonneins
Rémy Boiron n’est pas un inconnu dans le département puisqu’il y a installé sa troupe la Compagnie Humaine en 2000, à Sainte-Livrade plus précisément.S’appuyant sur sa formation de danseur et d’expression corporelleacquise au conservatoire de Bordeaux, cet auteur et interprète a également travaillé le mime avec Jean-Bernard Laclotte et des élèves du mime Marceau. Directeur durant dix ans dela compagnie « Le Corps et La Parole » il enseigne auprès d’adultes et d’enfants, d’enfants sourds, de traumatisés crâniens, de demandeurs d’emploi, d’élèves en formation universitaire, d’animateurs de théâtre…
Parallèlement à cela, ses créations connaissent le succès et c’est à guichet fermé qu’il joue ses spectacles au Festival Off d’Avignon depuis 10 ans. Ici, ce sont des partenariats qui sont tissés avec des scolaires, des détenus, des amateurs ou des professionnels lors de rencontres associées à des extraits théâtraux. Son engagement le pousse également à donner des représentations au profit de grandes et belles causes comme pour la « Maison des Femmes » (défense du droit des femmes, lutte contre les violences conjugales), « Retravailler Dordogne » (égalité homme-femme des droits au travail ) ou encore lors de projets concernant les soins palliatifs ou « France Alzheimer »…

Samedi 6 novembre à 17h au centre culturel, cet humaniste-là avec ses mots et sa présence contera donc l’arrivée de ces déracinés venus chercher fortune en Lot-et-Garonne. Gageons que sa « Saga des racines » saura toucher au cœur tous ces expatriés installés depuis hier ou aujourd’hui. Avec en eux une petite part de douleur car par contrainte ou par choix, quitter ses racines ne se fait jamais sans mal.

Patricia Patiès-Cassol

« Il était une voix » dans le Lot-et-Garonne…

Laisser un commentaire