La victoire de François Deluga crée des divisions au sein de la droite girondine


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La victoire de François Deluga crée des divisions au sein de la droite girondine

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Publication PUBLIÉ LE 01/12/2008 PAR Nicolas César

« Les difficultés du Parti socialiste ne doivent pas nous endormir », a averti lundi 1er décembre le secrétaire général de l’UMP, Patrick Devedjian, après la défaite d’Yves Foulon (UMP) à la législative partielle de la 8e circonscription de Gironde, qui fait perdre un siège à la droite. En cause, Marie-Hélène des Esgaulx, la maire de Gujan Mestras, qui a délaissé son siège de député un an après avoir été élue, pour le Sénat. « Comme souvent dans ces cas-là, quand quelqu’un passe de l’Assemblée nationale au Sénat, nos électeurs ne comprennent pas très bien », a-t-il souligné. « Ils ont le sentiment que c’est une action de confort et non pas un véritable enjeu politique », ajoute le numéro un de l’UMP. « Pourquoi changer de député ? Nos concitoyens sont de plus en plus attentifs à la cohérence des comportements des responsables politiques », a renchéri Alain Juppé, le maire UMP de Bordeaux, sur son blog.

La droite fait front uni contre Marie-Hélène des Esgaulx

« Beaucoup d’électeurs n’acceptent pas tellement le passage de l’Assemblée nationale au Sénat, parce qu’ils considèrent que c’est par convenance personnelle », déplore Frédéric Lefebvre, un des trois porte-parole de l’UMP, député des Hauts-de-Seine. Chacun y est allé de son petit commentaire pour « accuser » Marie-Hélène des Esgaulx d’avoir fait perdre à la droite un siège de député en Gironde. Ainsi, Jean-Paul Garraud, désormais un des deux seuls député de droite sur les 11 que compte la Gironde, parle d’un « désastre » dû « à une série de fautes politiques », principalement « le choix personnel de Marie-Hélène des Esgaulx de quitter l’Assemblée nationale pour le Sénat ». Il va même plus loin en déclarant que « l’UMP Gironde, dont Marie-Hélène des Esgaulx est présidente, et la commission nationale d’investiture, dont elle est également membre, n’auraient jamais dû cautionner un tel choix qui a constitué la seule exception au niveau national ». L’intéressée n’a pas manqué de réagir dans les colonnes de nos confrères de Sud Ouest : « Si mon parti politique me reproche quelque chose, alors que j’ai eu l’investiture UMP pour les sénatoriales, je deviendrai un électron libre ». Aux sénatoriales, l’UMP avait déjà perdu un siège en refusant de donner son investiture au sénateur sortant Gérard César. A son tour, Marie-Hélène des Esgaulx pourrait donc devenir un « électron libre ». Conscient, que ces divisions finissent par coûter cher au parti qu’il a fondé, Alain Juppé s’apprête à reprendre la présidence en Gironde et à succéder à Marie-Hélène des Esgaulx… Pendant ce temps, la gauche, qui se déchire au niveau national, se félicite de son unité au plan local.

Nicolas César



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