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PUBLIÉ LE 03/09/2008 PAR Nicolas CésarPour évoquer ce sujet crucial, Aqui! a posé deux questions identiques au président du Conseil régional d’Aquitaine, ainsi qu’aux présidents des chambres consulaires, organisateurs de cette journée. Voici en avant-première les réponses de Dominique Graciet, président de la chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine et de Jean-Marie Berckmans, président de la Chambe de commerce et d’industrie d’Aquitaine.
Aqui! : A l’heure où chaque jour la mondialisation soumet à rude épreuve notre modèle économique et social, quelle place faut-il accorder au management des ressources humaines ?
Jean-Marie Berckmans, président de la Chambe de commerce et d’industrie d’Aquitaine :
Il y a trois raisons majeures pour privilégier le management des ressources humaines
- les compétences et l’implication de ses collaborateurs des collaborateurs restent le principal moteur de l’efficacité de l’entreprise. Les ressources humaines sont à mobiliser, car elles sont une source d’innovation et de créativité et donc de compétitivité durable.
- la gestion des compétences permet une meilleure anticipation de l’adaptation des compétences à l’organisation et une meilleure adéquation aux exigences de la compétitivité.
- la formation est également un outil clé du management : il faut former afin d’accroître le niveau de compétences des collaborateurs pour s’adapter aux nouvelles contraintes et exigences organisationnelles.
Dominique Graciet, président de la chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine :
Pour ce qui concerne l’agriculture et tout particulièrement en Aquitaine, la question des hommes est essentielle. En effet les actifs agricoles représentent 8 % du total des actifs aquitains, ce qui représente un taux deux fois supérieur à celui observé en moyenne en France. C’est ce qui nous
permet à la fois de maintenir notre compétitivité, et de créer de la valeurajoutée, notamment au travers des productions sous Signe d’Origine. Ces productions constituent une réponse positive à la mondialisation en valorisant nos territoires et nos savoir-faire et en capitalisant leur notoriété. Nos entreprises ont besoin de compétences car nos métiers se sont diversifiés et complexifiés, et le renouvellement des actifs agricoles salariés et non salariés représente le défi majeur que l’agriculture régionale doit relever pour préserver ce modèle. Dans ce sens l’ensemble des organisations professionnelles régionales a engagé des actions de sensibilisation et de valorisation des métiers de l’agriculture, et des formations agricoles qui permettent de s’y préparer, dans le cadre du programme de communication « Agriculteurs d’aquitaine, créateurs par nature ».
@! : Le développement durable appliqué à l’entreprise : l’Aquitaine prend en compte ce débat; au-delà d’une journée de réflexion de haut niveau, comment pensez-vous encourager et fédérer les initiatives ?
Jean-Marie Berckmans : Le réseau consulaire conduit depuis plusieurs années des actions de sensibilisation auprès des entreprises (réunions avec des experts, des chefs d’entreprises, …), des actions collectives avec différents partenaires : par exemple, maîtrise de l’énergie, ateliers de développement durable, création de clubs d’entreprises ou d’association, information des entreprises sur les contraintes règlementaires exemple de REACH, participation à la bourse nationale des déchets d’entreprises, participation au salon POLLUTEC, réalisation d’un annuaire des entreprises éco-innovantes, réalisation de guides, accompagnement à la certification (éco label hôtellerie). Et, des actions de formation.
D’autre part, l’organisation de cette Journée de l’Economie Aquitaine est ouverte à 400 entreprises et collectivités locales afin de leur permettre de dialoguer avec des spécialistes de la RSE. La Journée s’inscrit totalement dans l’objectif d’informer les entreprises sur le thème de la RSE, mais aussi de favoriser le partage d’expériences et la réflexion pour apporter des réponses efficaces, réalistes et cohérentes. Nous réfléchissons à lancer un prix de la RSE permettant de valoriser des initiatives exemplaires en la matière et de donner envie à d’autres de s’engager dans cette démarche.
Dominique Graciet : Nous devons communiquer sur les initiatives conduites par les exploitations agricoles et les organisations qui les accompagnent, avec un double objectif :
- informer les aquitains des efforts entrepris par les agriculteurs pour que la ferme aquitaine s’inscrive dans le cadre d’un développement durable sous ces trois piliers, économques, sociaux et environnementaux.
- illustrer et distinguer auprès des professionnels les initiatives allant dans ce sens.
C’est ainsi que la Chambre Régionale a susciter la réflexion autour de la constitution d’une fondation pour une agriculture durable en Aquitaine qui rassemblerait des acteurs majeurs de l’agriculture aquitaine avec l’ambition de contribuer à concilier les impacts sociaux, économiques et environnementaux de notre activité. Par ailleurs, notre réseau régional des chambres a développé des conseils et des services aux entreprises leur permettant de prendre en compte cette nouvelle dimension.
