La production de nouveaux papiers est lancée


Grâce à une nouvelle ligne de production opérationnelle, les Papeteries de Condat (24) se lancent sur le marché porteur du papier glassine, destinée aux étiquettes.

La ligne 8 complétement reconvertie est opérationnelleClaude-Hélène Yvard

La ligne 8 complétement reconvertie est opérationnelle

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/11/2021 PAR Claude-Hélène Yvard

La nouvelle ligne des papeteries de Condat, situées au Lardin-Saint-Lazare, en Dordogne est en route et produit depuis trois semaines en alternance des papiers de haute qualité : la glassine (ou papier cristal) et le couché une face, utilisés pour les planches d’étiquettes et les étiquettes. C’est l’aboutissement d’un chantier titanesque représentant un budget de 82 millions d’euros. Le préfet Frédéric Périssat, en partance pour le département de la Manche, a consacré sa dernière visite à cette entreprise et à ce dossier emblématique de son passage en Périgord.

Après des années sombres pour les Papeteries de Condat, situées au Lardin, appartenant au groupe Lecta, et ses 420 salariés, la nouvelle ligne de production est opérationnelle depuis trois semaines. Et les résultats sont encourageants. Il y a encore deux ans, la situation était jugée catastrophique par bon nombre d’observateurs.

Pour sauver l’usine, il a fallu concrétiser un plan d’investissement de 82 millions d’euros, procéder à la reconversion industrielle de la ligne 8, mise à l’arrêt en 2019, former des équipes et le personnel au nouveau process. Le préfet Frédéric Périssat, en partance pour le département de la Manche, a effectué jeudi sa dernière visite à l’usine, ravi de voir l’aboutissement de ce dossier. « A mon arrivée, il y avait beaucoup d’inquiétudes sur ce projet d’évolution de la production qui nécessitait des investissements lourds, de la montée en compétences, sur un temps long dans une période où le secteur du papier est en crise. Cela a été une mobilisation de toutes les instances, de l’Etat, des collectivités, notamment la Région Nouvelle-Aquitaine. Aujourd’hui, je suis ravi de voir que l’entreprise est sauvée avec de vraies perspectives de développement et de pérennité avec des perspectives de marché« .

Le préfet Frédéric Perissat, au coté du directeur de l’usine a effectué sa dernière visite en Dordogne à Condat


Ce que confirme le directeur de l’usine Stéphane De Gelis. « Le dossier a débuté en février 2020, nous avons bénéficié d’un prêt à taux à zéro et de l’aide de la Région sur la formation, qui a permis de conserver des compétences sur le site. Aujourd’hui, après quelques tatonnements, la ligne fonctionne, les premiers retours clients sont positifs avec des points à améliorer« . L’ancienne ligne 8 a été complétement reconvertie, une supercalandre a été ajoutée et deux nouvelles productions ont débuté : la glassine et le couché une face, utilisées pour les planches d’étiquettes et les étiquettes proprement dites. Cette production de papiers de haute qualité est destinée pour moitié au groupe Lecta et à des clients extérieurs. 

Prochaine étape, la nouvelle chaudière

En moins de deux ans, le site périgourdin est parvenu à améliorer ses indicateurs opérationnels : sécurité, qualité, absentéisme et est parvenu à construire un nouveau projet économique et industriel. Les papeteries de Condat n’en ont pas fini avec les investissements. Il faut constuire une nouvelle chaudière à combustibles solides de récupération (CSR) dont le coût avoisine les 45 millions d’euros. Elle va remplacer une partie des chaudières à gaz.

Sur ce dossier, l’Etat apporte une aide de 14 millions d’euros via l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Ce qui va permettre  à l’usine de gagner en productivité et de réduire les émissions de dioxyde de carbone de l’ordre de 20 000 tonnes par an, soit un tiers au minimum. Il y a aussi un intérêt économique local car la matière première du combustible sera produite par des entreprises et des collectivités situées pour partie dans un rayon de moins de 50 kilomètres et très majoritairement dans un rayon de moins de 200 kilomètres. Du point de vue administratif, les autorisations pour ce chantier ont été obtenues mais l’investissement doit être encore validé par les actionnaires lors du conseil d’administration du groupe LECTA en fin d’année. 


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