La « présidentielle » de Rama Yade passait par la Côte basque


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La "présidentielle" de Rama Yade passait par la Côte basque

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Publication PUBLIÉ LE 27/05/2014 PAR Felix Dufour

Le Parti radical, cher à Clémenceau, Mendes-France, J.-J. S.-S, (Jean-Jaques Servan-Schreiber) envisage avec du (plus) vieux parti de France qu’il est, faire du neuf. En confiant désormais l’élection de sa destinée à ses militants depuis que, contraint par la maladie, son président, Jean-Louis Borloo, s’est retiré de la scène politique. Après avoir, brique par brique, construit l’Union des Démocrates Indépendants sur ses fondations. Surprise, l’ancienne secrétaire d’Etat au sport, Rama Yade, égérie de l’UMP avant sa radicale conversion, s’est lancée dans un marathon pour remplacer le vieux sage et modéré de l’échiquier politique. Mais voilà, le nouveau maire de Nancy Laurent Henart se voyait déjà calife à la place du calife. Aussi, Rama Yade a-t-elle pris son baton de pélerin pour aller expliquer la légitimité de sa candidature. Anglet, où elle se trouvait samedi, n’est pas si éloigné des chemins qui mènent à Compostelle.

Et c’est donc à la Chambre d’Amour qu’elle est venue déclarer sa flamme à des militants pour la plupart bien jeunes, encadrés par des aînés comme Jean-René Etchegaray, le nouveau maire de Bayonne, ex Modem, Pierre Grenade, ancien adjoint de Didier Borotra ou encore Nicole Darrasse, adjointe au maire d’Anglet et des jeunes, comme Camille la fille de Nicole, organisatrice de l’expédition Pays Basque de Rama Yade, mais aussi vice présidente…de l’UDI 64. Renforcer le parti et offrir

« Le Pays basque est une région importante pour le Parti radical », justifie-t-elle cette étape. Deux raisons m’ont conduites à me présenter. D’abord le souhait de plus de la moitié  des fédérations de notre parti de me soutenir, appuyées notamment par l’Association des radicaux historiques  et un comité de soutien de 300 personnalité amené par Françis Loos, notre ancien président et Sabine Servan-Schreiber, épouse de Jean-Jacques. Ensuite ma détermination à incarner le Parti radical, je veux mieux le faire connaître aux Français grâce à davantage de visibilité. Une présidente à audience nationale, c’est un Parti raidcal fort qui renforcera aussil’UDI », rappela-t-elle. Que Marine Le Pen se présente comme le Chevalier blanc de la laïcité est une aberration. C’est l’échec des Républicains. La laïcité c’est notre patrimoine. A nous radicaux. C’est notre reconquète faisons-là partager à l’ensemble des Français. »

Rama Yade avec Etchegaray Nicole et Camille Darrasse

Renforcer le parti et offrir plus de lisibilitéLa candidate ne renie pas pour autant ses origines: « Adhérer à l’UMP, ce n’est pas une tare », avertit-elle avant d’expliquer; « un jour alors que nous étions au gouvernement, Jean-Louis m’a demandé de rejoindre le Parti Radical. Il me voyait si mal avec  »la ligne Buisson », la venue de Kadhafi en France, l’effondrement du système éducatif, la montée du FN. Devenue sa porte-parole, j’ai démissonné de mon poste d’ambassadeur de France à l’UNESCO pour l’accompagner. Depuis je n’ai jamais mis mon drapeau radical dans la poche… Mes deux premières décisions, si je suis élue seront de modifier la procédure d’adhésion et notre système de financement afin de restaurer nos moyens de financement. Et très vite de travailler à un projet pour la France dans la perspective des présidentielles…. » Et de terminer par un tacle glissé envers son concurrent à la présidence: « La présidence du parti n’est pas un droit héréditaire. Elle doit se gagner au mérite. Au projet. A l’équité….. »

A bon entendeur. Apparemment ses interlocuteurs semblaient plutôt séduits. Pas par son sourire, mais par la détermination qui se lisait dans ses yeux. La détermination et l’ambition, deux mots bien absents en politique actuellement. Alors Rama Yade retrouvera-t-elle une place de premier plan…en l’absence de ses deux mentors: Nicolas, d’abord, et Jean-Louis ensuite? La parole est aux militants.

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