La mobilisation contre le projet de port méthanier au Verdon se poursuit devant les tribunaux


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La mobilisation contre le projet de port méthanier au Verdon se poursuit devant les tribunaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/08/2008 PAR Nicolas César

165.000 m3, une unité de regazéification, une usine de cogénération et une torche de 25 m de hauteur. Tel est le projet de port méthanier au Verdon, porté par 4 Gas. La société néerlandaise rappelle que ce port méthanier pourrait créer près de 50 emplois directs en phase d’exploitation. Mais, pour les opposants, qui sont près de 5 000, ce projet détruira plus d’emplois qu’il n’en créera dans une région, où le tourisme est important. La majorité des habitants de la région est contre, semble t-il. Invitée le 13 avril 2007 à se prononcer sur ce projet de port méthanier, la population du Verdon-sur-mer s’était prononcée contre à 68%. Malgré tout, 4Gas maintient son projet. Selon Henk Jonkman, directeur général de 4Gas France, présent lors de la présentation des conclusions du débat public, « le Verdon est un excellent point d’entrée pour approvisionner (en gaz) cette partie du territoire » français.

L’association « Une pointe pour tous » vient donc d’engager une action judiciaire au niveau du tribunal administratif pour que ce projet ne voit jamais le jour. Le tribunal a été saisi « tant en excès de pouvoir qu’en plein contentieux, de la légalité de tous les actes afférents à ce projet, et en particulier de la convention de réservation conclue le 4 août 2006 entre le Port autonome de Bordeaux et 4Gas », précise le communiqué. « Cette saisine a été décidée « conjointement avec les villes de Royan, Soulac-Sur-Mer et Saint-Georges de Didonne (dont le maire n’est autre que le secrétaire d’Etat aux transports, Dominique Bussereau)et de plusieurs particuliers du Verdon », rappelle l’association.

Un permis de construire en attente de validation
« Une pointe pour tous » souligneque ce projet a soulevé de nombreuses critiques, lors du débat public (du 1er septembre au 14 décembre 2007), « en raison, des risques qu’il fait courir aux habitants des deux rives de l’estuaire de la Gironde et de l’impact environnemental qu’il aura, en particulier pour les territoires avoisinant ». La tension était telle entre les pro et les anti, qu’il a fallu parfois l’intervention des gendarmes pour apaiser les esprits.

Par ailleurs, le préfet de la Gironde a notifié le 23 juillet à 4Gas, qui a déposé un permis de construire le 28 juin, la modification du délai d’instruction de ce permis et la nécessité de le soumettre à enquête publique en vue de l’obtention d’une dérogation au titre de la Loi «Littoral », pour construction dans la bande de 100 mètres. L’Etat disposera d’un délai de 2 mois, à compter du dépôt des conclusions du commissaire enquêteur, à l’issue de l’enquête publique, pour prendre sa décision. Si aucune décision n’a pu être prise dans le délai imparti, le permis de construire est réputé refusé, un permis tacite n’étant pas dans ce cas possible. Si le permis est accepté, le terminal méthanier devrait être mis en service à l’horizon 2012.

Nicolas César

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