L’usine Celanese ferme dans les Pyrénées-Atlantiques, 350 emplois menacés


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L'usine Celanese ferme dans les Pyrénées-Atlantiques, 350 emplois menacés

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Publication PUBLIÉ LE 23/03/2009 PAR Nicolas César

Acetex Chimie, filiale de Celanese Corporation, groupe industriel chimique international, a informé, ce jour, son comité d’entreprise réuni à Pardies en réunion extraordinaire d’un projet de fermeture de l’usine de production de Pardies. Cette décision fait suite à la phase d’évaluation annoncée le 21 janvier dernier par Celanese concernant l’éventuelle fermeture du site de Pardies, qui produit de l’acide acétique et de l’acétate de vinyle monomère. « Celanese a étudié attentivement l’ensemble des facteurs affectant la viabilité économique de l’usine de Pardies, parmi lesquels figurent, entre autres, le coût des matières premières et de l’énergie, ainsi que la forte baisse de la demande des clients », indique le communiqué du groupe.

Une fermeture inévitable selon Celanese
Au cours du quatrième trimestre 2008, Celanese Corporation a subi les conséquences de la baisse globale du niveau de la demande et réalisé un chiffre d’affaires en recul de 27 % par rapport au quatrième trimestre 2007. Acetex Chimie a également vuson chiffre d’affaires baisser de 50 % au quatrième trimestre 2008 et a enregistré une perte d’exploitation de 14 millions de dollars au cours de cette même période. Si l’on en croit Celanese, le « site de Pardi n’était plus viable économiquement » : « Les profondes mutations intervenues dans la situation économique mondiale, la surcapacité de production au plan mondial et la structure de coûts élevée du site de Pardies malgré les investissements réalisés au cours des dernières années rendent nécessaire ce projet de fermeture », précise le communiqué.

La colère des élus locaux
Ce n’est pas l’avis des élus des Pyrénées-Atlantiques, qui s’étaient mobilisés pour tenter de sauver l’usine et avaient rencontré, avec des « projets clés en main », la direction du groupe à Paris le 5 février. Ils dénoncent « l’attitude inacceptable » du groupe chimique américain qui, selon eux, n’a « pas joué le jeu de la transparence ». Le président du Conseil régional d’Aquitaine Alain Rousset (PS), le président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques Jean Castaings (UMP) et le député PS des Pyrénées-Atlantiques David Habib, également président de la communauté de communes de Lacq, rappellent dans un communiqué qu’ils se sont « fortement impliqués pour tenter de trouver une issue favorable en faveur du maintien des 354 emplois de cette entreprise ».

Les élus demandent à l’Etat de prendre contact avec un potentiel repreneur
Les élus « exigent de l’entreprise qu’elle prenne dès aujourd’hui des mesures visant à trouver une issue des plus favorables au maintien des autres activités sur ce site », et ils « attendent maintenant de l’Etat que la piste d’un repreneur, esquissée lors des nombreux contacts avec les acteurs économiques, sociaux et administratifs, puissent être explorée ». Estimant à 519 le nombre d’emplois concernés, les trois élus dénoncent « la méthode utilisée de décider ainsi dans l’urgence la fermeture de ce site, sans concertation avec les autres acteurs de ce bassin d’emplois, alors même que les activités de Yara et Air Liquide sont mises en péril par l’arrêt de cette production ». « C’est tout l’équilibre du bassin de Lacq et l’économie régionale qui peuvent être remis en cause par la faute d’une seule entreprise qui n’a pas souhaité jouer le jeu de la transparence et de l’anticipation », concluent-ils.

Nicolas César

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