L’eurorégion Aquitaine-Euskadi devient un interlocuteur privilégié de l’Europe


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L'eurorégion Aquitaine-Euskadi devient un interlocuteur privilégié de l'Europe

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Publication PUBLIÉ LE 27/01/2012 PAR Olivier Darrioumerle

« Avec le GECT on devient l’interlocuteur unique de Bruxelles. On va pouvoir mettre la casserole sur le feu aux bons moments et on saura monter sur nos ergots si jamais il y avait des problèmes de financement » , se félicite le nouveau directeur du GECT, Marc Moulin, qui dispose désormais d’un moyen de faire du lobbying à Bruxelles et espérer ainsi obtenir de nouveaux financements pour les projets de l’eurorégion. C’est aussi la manière donner un visage à la politique européenne qui souffre d’un manque de proximité avec ses citoyens.

Des outils privilégiés de coopération

Et pour donner un visage à l’Europe, l’eurorégion Aquitaine-Euskadi doit commencer par définir les grands traits de sa politique. Rome ne s’est pas faite en un jour et la coopération Aquitaine / Euskadi ne date pas d’hier. Les deux régions mènent des projets communs depuis 20 ans. Jean Tavernier, élu président du Conseil régional, à la suite de la démission de Jacques Chaban-Delmas en juillet 1988, avait posé la première pierre. Alain Rousset et Patxi Lopez posèrent la seconde en novembre 2009. Maintenant c’est une forme juridique, le GECT, que l’eurorégion a pris, le 12 décembre 2011, «  pour mettre en œuvre des programmes ou des projets de coopération territoriale cofinancés par la Communauté » dispose le règlement européen.

« Un budget qui devrait être alimenté de financements européens puisque les GECT sont des outils privilégiés de la coopération créés par l’Union européenne », explique François Maïtia, vice-président su conseil régional et membre du bureau du GETC. Et le budget de fonctionnement du GECT est alimenté à parts égales par les deux régions. Il devrait monter rapidement vers les 2 millions d’euros, selon les déclarations d’Alain Rousset. « Un investissement nécessaire à rémunérer l’équipe, installer lieu à Hendaye pour que les équipes prennent l’habitude de se rencontrer et de travailler ensemble, et surtout à ériger un état d’esprit euro-régional en organisant des colloques et des rencontres entre clusters d’entreprises », commente Marc Moulin.

Une priorité : le rail
On sait désormais que la nouvelle assemblée du GECT de l’Eurorégion, composée de 20 élus de chaque région, se réunira pour voter le premier budget avant le 31 mars 2012. On sait aussi que Marc Moulin, proche de Rousset, sera le directeur du GECT et que Alain Rousset en présidera le bureau, composé de 3 basques et de 3 aquitains ( Bernard Uthurry, François Maitia et Alain Rousset ), pendant deux ans, jusqu’en décembre 2013. François Maitia, dans le circuit depuis 10 ans, « le plus anciens dans le grade le plus élevé, selon ses mots, à l’originede l’idée du GECT au moment des élections 2010 », semblait tout disposé à ce poste. Le choix de Bernard Uthurry, vice-président en charge des transports à la Région n’est pas non plus anodin. Les infrastructures font partie des grands axes de l’eurorégion.

Parmi les axes tracés par la réflexion stratégique des élus et répétés à l’envi, le 12 décembre 2011, par les deux Présidents d’Euskadi et Aquitaine, il y a les universités, la vie sociale, le développement durable, ou encore les échanges pour développer l’économie trans-frontalière. Mais déjà se profile une priorité : le rail. Le GPSO à « forte valeur transfrontalière » sera dans les projets. « Les infrastructures sont évidemment en première ligne des priorités, explique Marc Moulin. Et la desserte euro-cité Bayonne / St Sebastien va permettre aux TER aquitains d’aller en Espagne. En plaçant un rail au centre de la ligne actuelle on règle le problème de la différence d’écartement entre les rails espagnols et français. Pour l’instant le Conseil régional gère le TER et le gouvernement basque gère le TOPO»

 photo : Aqui

Olivier Darrioumerle

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