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PUBLIÉ LE 17/07/2012 PAR Solène MÉRICDans l’histoire de la peinture espagnole, et plus encore dans l’histoire de la représentation du Flamenco, Israel Moreno Galvan marque une rupture. En quelques coups de pinceau toute la force, la profondeur et la tragédie du cantaor du flamenco vous saute aux yeux… et l’effet est tout aussi immédiat pour les représentations de ces bailaoras fière et belles. L’artiste représente un flamenco à l’image de ses œuvres : pur et sans les fioritures exacerbées de l’école classique. Le flamenco par ses tableaux et portraits redevient en peinture « populaire » et gitan. A la frontière entre Picasso et l’expressionnisme, ces quelques peinture mais aussi affiches et pochettes de disques sont empreints d’une modernité qui souligne peut-être plus encore tout l’attachement du peuple Gitan du fond de l’Andalousie au « flamenco puro ». Une nouvelle forme graphique pour mettre en valeur cette danses et ses musiques.
La douleur de gitans et les abus de la dictature
Mais cette exposition, et notamment le documentaire « Francisco Moreno Galván. La fuente de lo Jondo », réalisé par Patricio Hidalgo et Fidel Meneses, sur la vie et l’œuvre de Francisco Moreno Galvan, révèle également les talents de poète engagé de l’artiste. En effet, grand admirateur du flamenco, il a écrit de nombreux textes pour le grand chanteur José Menese, pour lequel il dessine des pochettes de disques. Dans ces textes, il dénonce souvent la douleur des gitans et les abus de la dictature.
Certains de ses écrits sont d’ailleurs à voir à Mont-de-Marsan, à côté de différentes photos prises de l’artiste dans son atelier ou en compagnie d’autres artistes flamencos, peintres et écrivains de son entourage Si le visiteur pourrait certes souhaiter une présence un peu plus importante de tableaux ou d’affiches, l’exposition est une belle occasion de s’enrichir tout en occupant un après-midi au temps capricieux… jusqu’au 26 juillet !
