L’école des officiers de police déménage à Bordeaux en 2012 après le départ de Santé Navale


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L'école des officiers de police déménage à Bordeaux en 2012 après le départ de Santé Navale

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/03/2009 PAR Nicolas César

Depuis l’annonce de la délocalisation de l’école en 2007, par la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, plusieurs villes étaient candidates. Strasbourg et Roubaix rapidement éliminées, Bordeaux était en concurrence avec Bron, dans la banlieue lyonnaise. « Notre dossier était meilleur. Nous avons des atouts majeurs, comme celui d’être une grande ville universitaire et d’avoir l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), ce qui va nous permettre de renforcer nos rapports avec les magistrats dès la formation », explique Lionel Laffargue, secrétaire du Snop (Syndicat national des officiers de police) dans le sud-ouest.

Une compensation, après le départ de Santé navale
C’est aussi une « compensation » du gouvernement. La ville va perdre sa prestigieuse école « Santé navale » en 2011. Présente à Bordeaux depuis 1890, l’École du service de santé des armées, qui accueillait 350 élèves et représentait 200 emplois indirects, va être regroupée à Bron…, sur le site de son homologue lyonnais. A Bordeaux, l’Ensop formera une centaine d’officiers (lieutenants, capitaines et commandants) sur des périodes de 18 à 24 mois. Ils seront encadrés par 200 fonctionnaires permanents.

L’école des commissaires de police transférée à Bordeaux aussi ?
« Cette école va amener de l’emploi et du dynamisme à Bordeaux », assure Jack Allais, secrétaire du syndicat Synergie Officiers en Aquitaine. D’autant plus, qu’au nom de la révision générale des politiques publiques, le Snop et Synergie Officiers suggèrent à l’Etat de regrouper à Bordeaux l’Ensop et l’École nationale supérieure de la police (ENSP), chargée de la formation des commissaires de police, qui est actuellement basée à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, près de Lyon. « L’Ecole de santé des armées de Bordeaux a été transférée dans la région lyonnaise pour mutualiser les coûts. Regrouper la formation des officiers de police et des commissaires sur un même site permettrait aussi d’économiser des millions d’euros », justifie Jack Allais.

Un match Bordeaux-Lyon…
Il rappelle que cette éventualité a été prévue dans le projet bordelais. L’Ensop devrait s’installer à Bordeaux sur la rive droite de la Garonne sur un terrain de 8 hectares,dans un axe qui pourrait être celui du futur pont Bacalan-Bastide.Des aménagements sportifs devraient également être créés. Au total, le projet initial porterait sur une enveloppe de 60 millions d’euros. Mais, « il restera encore trois hectares de disponibles juste à côté pour les commissaires », souligne Jack Allais. De son côté, Sylvie Feucher, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), très attachée au site lyonnais s’oppose à tout transfert, rappelant que « l’ENSP vient d’entreprendre d’importants travaux sur le patrimoine immobilier et de construire un nouveau bâtiment ». Persuadé que l’Etat lui donnera raison, Synergie officiers voit encore plus loin et envisage même la possibilité, à moyen terme, de créer à Bordeaux « une académie de formation initiale des cadres du ministère de la sécurité intérieure », rassemblant policiers et gendarmes.

Nicolas César

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