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PUBLIÉ LE 17/10/2012 PAR Olivier Darrioumerle« Just eat it » ou encore « eat different » avec la virgule de Nike et la pomme croquée d’Apple au centre d’une rondelle de foie gras. La campagne est offensive, l’enjeu est nettement commercial. Dans son discours, Jean-Pierre Raynaud, vice-président en charge de l’Agriculture dans la première région productrice de foie gras, rappelait avec force le soutien de l’Aquitaine à la filière, dont il a souligné l’importance économique et les emplois qu’elle concerne.
En 2011 L’IGP (indication géographique protégée) Foie gras du Sud-Ouest représentait 57 % de la production nationale de canards gras soit un chiffre d’affaires en valeur de 465 millions d’euros. Ceci en fait l’une des plus importantes filières sous signe d’origine et de qualité en France. Mais le foie gras n’est pas seulement une industrie agroalimentaire, c’est un art de vivre, un ambassadeur de la région, vecteur de rayonnement culturel et culinaire.
Un label européen, preuve de qualitéLe label IGP, attribué par l’Union européenne, « Foie gras du Sud-Ouest » est un élément clé pour la promotion de ce produit. Tous les participants, au premier rang desquels Guillaume Garot, ministre français de l’agroalimentaire, ont démontré l’importance des soins apportés à la qualité du foie gras avant de témoigner du travail réalisé au cours des dernières années en termes d’innovations et de conditions d’élevage qui ont permis d’améliorer le bien être animal.
En choeur avec les hommes politiques français d’autres voix se sont élevées pour défendre le Foie gras. L’ancien chef étoilé de l’Hôtel de France à Auch et ancien président gersois du syndicat de l’UMIH (Union des Métiers de l’Industrie Hotelière), André Daguin, prophétise le retour de la prohibition, en référence à cette période de l’entre-deux-Guerres pendant laquelle les Etats-Unis avaient tenté d’interdire la vente d’alcool. En première ligne, Maitre Michael Tenenbaum, défenseur américain de la filière gras, racontait son combat contre l’Etat de Californie. Selon lui, l’interdiction, entrée en vigueur le 1er juillet, est « anticonstitutionnelle, vague et contraire aux lois du libre commerce ». il devrait bientôt porter le dossier devant la cour d’appel de l’ouest des Etats-Unis, à San Francisco.
