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PUBLIÉ LE 25/05/2018 PAR Anne-Lise DurifObjectif : présenter ensuite leur analyse devant le public, sur des stands, durant le salon Argonautica. Puis devant un comité de vrais scientifiques, qui commente, réajuste et répond (quand il peut) aux questions des jeunes. « Ils ont souvent un regard très pertinent sur la thématique qu’ils ont étudiée, avec parfois les mêmes questionnements que les chercheurs d’aujourd’hui, y compris des interrogations auxquelles nous n’avons pas de réponse ! », constate Danielle De Staerke, ingénieure au CNES et responsable des projets éducatifs des projets environnements. Au final, rien à gagner, sauf une participation des deux meilleurs groupes d’élèves au prochain colloque international sur les satellites démographiques, qui se tiendra à la rentrée aux Açores. « L’idée, c’est surtout de les sensibiliser au pourquoi on utilise les satellites dans le cadre des données océanographiques », bref, de donner du sens au métier de chercheur, pas toujours bien connu.
Cette année, 16 établissements scolaires de Nouvelle-Aquitaine et de Midi Pyrénées ont participé, dont l’école primaire F.Villon de Dompierre-sur-Mer, à côté de La Rochelle, qui a proposé un documentaire animalier. Parmi les thématiques d’analyses présentées lors de cette édition, on retrouve les inondations à Alès en 2002, l’impact du changement climatique sur l’estuaire de la Gironde, ou encore sur celui de l’Arctique, comme l’a proposé le collège Esquinance de La Réole en Gironde. « Au fil des éditions, on constate que les jeunes sont de plus en plus concernés par le changement climatique, on sent que ce sont des questions qui les préoccupent vraiment », observe Danielle De Staerke. Tel est l’autre objectif de la démarche du CNES, qui possède plusieurs programmes pédagogiques à l’intention de la jeunesse : sensibiliser les élèves à l’environnement.
Pourquoi l’Aquarium de La Rochelle ?
L’aquarium accueillait pour la 14e fois le congrès Argonautica. « Comme le CNES, notre vocation est la recherche et la vulgarisation scientifique. Alors, lorsque le CNES a proposé le concept d’Argonautica il y a seize ans, l’aquarium a dit oui », explique Ambre Bernier, la directrice générale de l’Aquarium. Les visiteurs qui arpentent les couloirs du site le savent peu, mais ce muséum de la mer abrite dans ses sous sols le Centre d’études et de soins pour les tortues marines, qui récupère et soigne les tortues échouées sur la côte atlantique, avant de les relâcher dans l’océan. Très impliqué dans la recherche sur la vie des tortues, l’Aquarium édite aussi des supports sur les connaissances marines à l’intention des scolaires et fait intervenir ses chercheurs via une conférence sur les tortues lors du congrès Argonautica. L’équipe sensibilise également les pêcheurs sur la question des tortues et anime un réseau d’observateurs formés à la protection et au sauvetage des espèces, sur toute la côte, qui interviennent en cas d’échouage.
