Katerine et Stupeflip enflamment le dernier jour d’un Garorock à la fréquentation inquiétante


Simon Cassol

Katerine et Stupeflip enflamment le dernier jour d'un Garorock à la fréquentation inquiétante

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/04/2011 PAR Thomas Guillot

Hangar, le groupe du cap Ferret, commence les hostilités devant un public très familial bien fourni pour l’horaire. Tandis que les vieux rockeurs de Triggerfinger échauffent le public avec un blues rock de bon cru. Malgré la défection subite du soleil, la journée promet de la bonne humeur et du monde. Vers 18h, les Ogres de Barbacks, habitués des festivals, font leur spectacle de chanson sans trop de surprises mais devant encore une fois une foule conséquente reprenant les refrains en ch?ur. Juste à côté dans le Garoclub, Gari Greu, membre du collectif de Massilia Sound System, balance aussi quelques chansons populaires à l’accent chantant. Un début de soirée pas très rock, mais ça fait pas de mal pour un dimanche.

Légende du rap contre légende du reggae
Changement d’ambiance dès 20h avec le crou Stupeflip qui remplit le petit chapiteau Woodbrass sans problèmes. Comparant la horde de fans avec « un parc à bestiaux », les réticences du leader King Ju n’empêche pas de penser qu’avec The Streets hier, c’est encore un groupe qui préfère de loin le studio qui s’en sort bien sur scène. Alors que Crazy B (un des quatre DJs de Birdy Nam Nam) va revisiter l’histoire du rap avec application pendant presque trois heures, Katerine s’apprête à commencer. Choristes en mini-short, accoutrement ridicule, mélodie cheaps et paroles simplistes, le chanteur s’en donne à c?ur joie dans la destruction bête et joyeuse de la chanson française. Le public reprend à tue-tête les refrains de ces deux derniers albums et Katerine finit à moitié nue malgré la température.

Un peu plus tard, c’est le match des légendes. Dans le coin Digitick, The Original Wailers, le groupe originel de Bob Marley, enflamme les amateurs de Reggae. Dans le coin Première Pression, Raekwon, membre du Wu Tang Clan, le plus grand groupe de rap de tous les temps, fait un concert qui ressemblerait presque à une masterclass tant le MC et ses comparses ne sont pas avares en explication. Un terme de fréquentation, les gagnants par KO sont les Wailers qui remplissent sans problème une bonne moitié du Hall alors que le rappeur se produit devant une petite foule éparpillée. Show à l’américaine oblige, cela ne l’empêche pas de faire plaisir à ses fans. Mais on est loin de l’année dernière où de la Soul et Mos Def avaient rempli entièrement la même scène. Après un rapide tour pour vérifier, les spectateurs sont déjà presque tous partis alors qu’il reste encore quatre hKaterine, star de la soirée du dimanche au Garorockeures de spectacle. C’est surtout Sexy Sushi qui s’en sort pour le mieux en cette heure tardive, en rassemblant autant de spectateurs que Raekwon mais sur la petite scène, qui se retrouve donc bien remplie. Rythme électro et chant punk, les amateurs sont aux anges devant la chanteuse, elle aussi à moitié nue.

Plus personne sur le site à partir de minuit
Le reste de la soirée est à l’avenant. Breakbot jongle habilement entre électro et disco tandis que Flobots le fait beaucoup moins bien avec le rock et le hip hop. Congorock continue à faire danser le club sans réel talent mais avec une efficacité suffisante et Magnetic Man fait de même avec du ragga sans grande imagination. Les chapiteaux sont désertés, la programmation ralentit et dire que les Shaolin temple Defenders nous disait plus tôt appréhender leur passage très tardif : « On espère qu’il y aura encore du monde ». Dommage.

Une édition faible donc, à la programmation bien moins importante que ces dernières années mais qui n’aura pas trop d’influence sur le résultat des ventes de place. Le public venant en général voir seulement un ou deux groupes, le site était plutôt bien rempli à chaque début de soirée. La consommation par contre, risque de prendre un grand coup. Aucune grande surprise du côté des prestations avec néanmoins quelques beaux moments et un vendredi pas très inspiré. On notera par contre un site qui a force d’être amélioré finit par atteindre une utilisation optimale de cette zone commerciale pas très pratique au départ.

Thomas Guillot

Crédit Photo : Simon Cassol

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