L’aventure continue pour le journaliste d’Aqui et son ami qui ont décidé de parcourir une partie de la Vélo Francette, puis de la Vélodysée et enfin la Flow Vélo en entier. Ce mardi 20 juillet, c’était la première étape de la Flow Vélo. Ils ont choisi de relier Saintes depuis l’île d’Aix. Une étape annoncée à 86 kilomètres. Ils vous embarquent avec eux.
Ce lundi 19 juillet, nous avions décidé de programmer une journée de repos. Histoire aussi de bien profiter de l’île d’Aix, ce petit paradis échoué dans le pertuis d’Antioche juste devant l’estuaire de la Charente. Plusieurs choses sont à découvrir. Si vous êtes plutôt musées. Trois vous sont proposés. Le musée de Napoleon (car l’île a une histoire avec l’empereur, c’est d’ici qu’il foulera en dernier le sol français et qu’il se livrera aux Anglais avec d’être emmené à Saint-Hélène), le musée Africain (fermé pour travaux) et le musée de la Nacre.
Qui dit île, dit fruits de mer. L’île héberge un ostréiculteur Franck, qui propose ses huîtres à la dégustation ou à la vente. Vous trouverez sa cabane à la sortie de village. Vous pouvez aussi découvrir le Cercle nautique qui vous offre la possibilité de faire des stages de voile sur optimists, planches à voile et catamarans durant une semaine ou de louer kayak, paddle et catamaran à l’heure ou à la session. Sans oublier qu’il est conseillé de faire le tour de l’île pour une opération action découverte… D’ailleurs certaines parties de l’île ne sont accessibles qu’à pied. La forêt notamment située au nord de l’île d’Aix.
Destination continent
Comme tout bonne chose à une fin, nous avons mis les voiles et avons quitté l’île d’Aix par le premier bac de la matinée. Départ 8h45 de la jetée Barbotin, arrivée 9h15 en face à la pointe de la Fumée de Fouras. Après une dernière photo avec l’île en arrière-plan, nous enfourchons nos montures et prenons la direction du centre-ville de Fouras. Nous longeons la grande plage, le fort, le port sud avant d’entrer dans les terres directions la commune voisine de Saint-Laurent-de-la-Prée. Nous sommes au milieu des champs. Il y a, à certains endroits, des canaux, qui amènent de la vie. Une cigogne nous à même coupé la route mais pas le temps de sortir l’appareil qu’elle a déjà filé. Très rapidement nous arrivons au Port neuf de Rochefort. Nous continuons notre route sur les rives de la Charente.
Scène culte du cinéma
Après une vingtaine de kilomètres, nous arrivons auprès d’un ouvrage assez particulier. Il s’agit du pont transbordeur de Rochefort. Le pont transbordeur du Martrou – c’est son nom – est le dernier ouvrage de ce type encore en fonctionnement en France. Il relie Rochefort à Echillais. Une sacrée expérience. Il est possible de faire un aller simple (2 euros pour un adulte) ou un aller-retour (pour 3 euros). Ce pont a été rendu célèbre également par le fil de Jacques Demy, Les Demoiselles de Rochefort. Dans la première scène, on voit passer une caravane forraine au-dessus de la Charente. Le plateau suspendu est utilisé comme scène.
Restauration difficile
Après Rochefort nous continuons vers Tonnay-Charente. On tombera d’ailleurs nez à nez avec la poupe de l’Hermione et nous avons été impressionnés par la longueur et la grandeur des bâtiments de la Corderie royale. On roule à une fière allure. Notre objectif : rejoindre Saint-Savinien. En attendant, le vent d’est se fait sentir. Nous étions sur certaines portions totalement face au vent. Ce n’est pas facile de lutter. Nous sommes arrivés aux environs de 15 heures 20 à Saint Savinien. Le souci, c’est qu’entre Tonnay-Charente et Saint-Savinien, nous n’avons trouvé aucune supérette de village et aucun moyen de se restaurer. On a finalement fini par rallier la grande surface de Saint-Savinien pour trouver notre bonheur. À la sortie du magasin, un monsieur est venu nous demander ce que nous empruntions comme itinéraire. Il fait aussi la Flow Vélo ; mais en famille avec sa compagne et ses enfants. Ils sont partis de l’île de Ré et arriveront la semaine prochaine à Thiviers. « Nous sommes en vacances et en famille. Nous prenons notre temps » nous précise-t-il.
Nous avons fait une pause à Saint-Savinien. Une petite heure le temps de se dégourdir les jambes. A plus de 70 km de parcours, il reste au moins 25 kilomètres jusqu’à Saintes. Là encore, la Flow Vélo propose différents types de pistes. Chemin, chemin blanc ou encore bitume.
Peu avant 17h30, nous quittons Saint-Savinien direction Saintes qui sera notre étape du soir. Là encore ça tourne et vire. Il y a également quelques côtes difficiles. Nous sommes passés par Crazannes (commune connue pour sa pierre) puis ce fut une brève halte à Port d’Envaux. Une petite plage sympathique qui permet de se baigner en sécurité dans la Charente mais aussi de louer des petits bateaux électriques ou encore de déguster une petite glace. Après un peu plus de 6 heures de route nous arrivons enfin à destination. 100 kilomètres presque tout rond. Plus que ce qu’avait indiqué le site Internet de la Flow Vélo. Notre moyenne baisse un peu à 15,9 km/h. Mais nous avons tenu bon. Nous pouvons nous reposer pour être en forme demain.
Une nouvelle étape nous attend. En espérant être remis de notre grande périple du jour et que les jambes ne tirent pas trop. Direction Angoulême située selon le site à 96 km de Saintes. L’aventure continue donc.
Si vous voulez relire et découvrir mes précédents épisodes de l’épopée :
Jour 1 : Entre Niort et Marans, une belle remise en jambes sur la Vélo Francette
Jour 2 : De Marans à l’île d’Aix, du Marais poitevin à la côte atlantique