Iggy Pop et les Stooges embrasent le Garorock


Isabelle Guillot

Iggy Pop et les Stooges embrasent le Garorock

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/07/2013 PAR Thomas Guillot

On a beau faire le plus d’effort possible pour être présent à tous les concerts, il y a toujours un moment où on se loupe. Poussé par la pression familiale autour du poulet et l’urgence de finir son papier, on finit par passer à côté des fringants turino-bordelais de JC Satan. On est pourtant très fan de leur garage rock pas très catholique. The Excitements, le groupe de rhythm n blues de Barcelone passera lui aussi à la trappe. Ils seront néanmoins très patient avec nous plus tard dans la soirée quand on leur expliquera qu’on aurait bien aimé les voir.

Iggy Pop toujours pas à la retraite

Iggy & The Stooges

On arrive au moment où Lilly Wood & The Prick monte sur scène. Les spectateurs sont déjà bien présents sous un soleil qui cogne. Le public est très familial comme chaque année et la programmation s’en ressent forcément. En délaissant, le rock et l’électro, on se doute bien que la pop va reprendre ses droits. Instantanément comme pour nous contredire, Alborosie fédère avec du bon vieux reggae. Le chanteur italien entouré de musiciens jamaïcains appelle, comme c’est surprenant, à légaliser la marijuana dès la deuxième chanson. Tout passe très bien en cette fin d’après-midi.

Si la journée du samedi c’était terminé sans vainqueur évident, cette fois-ci c’est Iggy Pop et ses Stooges qui remporte l’approbation du public. No Fun, I Wanna Be Your Dog, The Passenger, Search and Destroy… les tubes s’enchaînent au son des guitares et du saxophone. Contorsions, danses obscènes, jeu avec la fosse… les Stooges assurent mais c’est Iggy Pop la star. Lui qui fera même monter le premier rang sur la scène le temps d’une envolée épique. On a beau se douter que le spectacle est le même pour tous les festivals, le savoir-faire est là. En suivant, Mika fait pâle figure malgré son piano, ses ballades mielleuses et son décor multicolore.

Pop/Rock familial contre plaisirs régressifsAprès Mika, c’est Two Door Cinema Club. Le groupe de rock de publicité peine à retenir le public de plus de 18 ans. Cet enchaînement de pop familiale nous fait regretter l’absence de la scène du Trec pour plus de variété. Pendant la conférence bilan (dont on vous parlera un peu plus tard dans le courant dans la semaine), le responsable de la société Alias présent sur place redoutait qu’une « programmation trop large pour les jeunes » provoque un mauvais résultat pour la soirée. Les prédictions vont plus vers 12.000 spectateurs au lieu de 20.000 habituels. Il faut bien évidemment attendre les chiffres définitifs. On repense aussi au groupe JC Satan qui déplorait en conférence l’uniformisation de la musique : « On a l’impression qu’il existe un seul type de groupe de festival. »

Le festival finit heureusement par des plaisirs simples et régressifs. Airbourne en impose dès son entrée en scène. Les musiciens arborant leurs cheveux gras et longs, des guitares pointues et un logo qui fait peur. A plusieurs reprises, le chanteur s’explose joyeusement une canette de bière sur le crâne sous le cri de ses admirateurs. Le Hard Rock australien à l’état pur, sans OGM mais avec son folklore. Sans attendre, Laurent Garnier commence son set de trois heures par le remix de I Wanna Be Your Dog des 2 Many DJ pour rester dans le ton. Toujours maitre pour ce qui est de s’adapter à son public, le lyonnais choisit vite de s’orienter vers de la techno rentre-dedans en guise de défouloir. Pile ce qu’il fallait à cette heure-ci, on reconnaît là la marque des professionnels. Le Garorock se fait plaisir pour finir ses trois jours de festival.

Retrouvez les photos du festival sur la page Facebook de Aqui.

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