Hôpital de La Rochelle : les cas de Covid en baisse, les urgences à la hausse


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Hôpital de La Rochelle : les cas de Covid en baisse, les urgences à la hausse

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Publication PUBLIÉ LE 27/04/2020 PAR Anne-Lise Durif

Depuis le début de la pandémie, 13 patients sont morts, dont un du Grand Est. Il était arrivé avec la première vague de transfert fin mars. Trois autres de ces « expatriés » étaient toujours en soins intensifs la semaine dernière.  Entre le 17 et le 24 avril, une trentaine de malades étaient toujours hospitalisés, avec deux entrées supplémentaires le week-end du 18/19 avril. Une bonne nouvelle : en quinze jours, le service de réanimation est passé de 14 à 11 patients covid intubés. « Tout laisse à penser que nous sommes dans une période de décroissance de l’épidémie même si cela ne se traduit pas à travers la décroissance du nombre de personnes hospitalisées. Dans cette épidémie, il faut rester très modestes en matière de prévisions », analyse le docteur Thierry Godeau, le président de la Commission médicale d’établissement des hôpitaux La Rochelle-Ré-Aunis.

Le personnel n’a pas été épargné non plus. Depuis le début de la crise, une trentaine aurait été infectée, sans nécessiter d’hospitalisation : quatre médecins et 28 salariés (infirmiers, aides-soignants, etc.). Onze d’entre eux étaient toujours confinés chez eux en date du 24 avril. « Aujourd’hui, les critères d’hospitalisation ne sont plus les mêmes qu’au début de l’épidémie. Le premier patient Covid-19 de Charente-Maritime (qui avait été envoyé au CHU de Poitiers) ne serait plus hospitalisé aujourd’hui », précise Thierry Godeau.

Préparer le déconfinement

Autre preuve de ce frémissement de décroissance : le nombre d’appels au 15 liés au Covid-19 a baissé d’environ 40% entre mi-mars et mi-avril. « En revanche depuis plusieurs jours nous avons une remontée sensible des urgences hors Covid. Il faut repenser les organisations, tout en gardant une filière covid protégée », explique Thierry Godeau. Si en tout 11 salles d’opérations ont été rouvertes ou maintenues, l’activité chirurgicale reste réduite. « Hors Covid et hors urgences, on est a 10% de notre activité ordinaire », précise le médecin. Le nombre d’hospitalisation hors Covid-19 a également augmenté, notamment pour des pathologiques chroniques. Les médecins observent que les patients réguliers ont souvent attendu d’arriver à des complications pour se présenter à l’hôpital. L’accueil en maternité se poursuit notamment, avec des mesures drastiques. Le deuxième parent a le droit de passer deux heures avec la mère et l’enfant mais ne peut plus accéder à l’espace « suite de couches ». Pour assurer l’ordinaire, l’hôpital a également mis en place depuis peu la téléconsultation, et formé 70 médecins du site de Saint-Louis (sur ses 350). Le dispositif a notamment pour objectif de pouvoir intervenir à distance auprès des résidents d’EHPAD.

L’hôpital de La Rochelle prépare doucement le post-déconfinement. « On s’attend à devoir faire face à une deuxième vague », estime M. Thepot, Directeur Général du Groupe Hospitalier Littoral Atlantique. « Il n’y a plus qu’à espérer que ce que nous avons mis en place puisse nous permettre de continuer à soigner tout le monde dans de bonnes conditions ».


Mise à jour le 30 avril : Les sites du groupement hospitalier La Rochelle-Ré-Aunis se préparent au déconfinement depuis le 27 avril pour accueillir en consultation. « Mais nous ne pourrons pas revenir à une situation similaire à l’avant crise dès le 11 mai »,prévient la direction de l’hôpital. Toutes les consultations ou hospitalisations annulées depuis le confinement ne pourront être toutes assurées, ni celles programmées après le 11 mai. Objectif : éviter une tension sur les médicaments et les équipements de protections.

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