Haut-Cenon : un quartier désormais « sur » haute tension


Après la destruction des tours du Grand Pavois en mars dernier, la Mairie de Cenon a mis en scène jeudi 11 décembre le démontage de la ligne haute tension pour symboliser la transformation du quartier du 8 mai 1945. La ligne de 225 000 volts est déso

Mairie de Cenon

Haut-Cenon : un quartier désormais « sur » haute tension

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/12/2008 PAR Vincent Goulet

Si l’enfouissement d’une ligne à haute tension n’a rien d’exceptionnel, les conditions de financement de cette opération semble l’être suffisammentpour que le maire de Cenon, Alain David, et le préfet Francis Idrac s’entourent d’un luxe de précaution pour ne pas « créer un précédent ». D’habitude, les enfouissements pour des raisons esthétiques ou « d’environnement » sont à 100 % à la charge du demandeur, comme n’oublie pas de le préciser Denis Hoffman, directeur régional Réseau Transport d’Electricité (RTE). A Cenon, dans le cadre de l’ANRU, un partenariat a pu être noué entre l’Etat, la Ville, l’Europe, la CUB et la RTE pour que chacun prennent à sa charge environ le cinquième de la facture globale de 6,2 millions d’euros. Mais ne le répétez pas trop, de peur d’inciter d’autres villes à avoir la fantaisie de faire disparaître elles aussi leur pylônes électriques…

 

 

Le préfet Idrac en profite pour se féliciter de la baisse de la délinquance
C’est peut-être pourquoi le préfet de la Gironde et d’Aquitaine ne s’est guère étendu sur la question de l’enfouissement des lignes électriques pour faire une longue digression sur la question de la sécurité : prenant appui sur la prochaine construction d’un nouveau commissariat, toujours à Cenon, il a annoncé de « bons chiffres de la sécurité » à Bordeaux et à Cenon. Pour la troisième année consécutive, les chiffres de la délinquances baissent, en particulier ceux de la « délinquance de proximité », tandis que le taux d’élucidation progresse. Il annonce avec une visible satisfaction de bons chiffres pour l’année 2008.

La disparition d’un signe extérieur de banlieue
Mais retournons à nos pylônes, dont l’un est justement démonté en directdevant les caméras et les appareils photos par l’équipe des techniciens et ouvriers prestataires de RTE. En quelques minutes la grosse araignée de fer est déboulonnée et déposée en quatre parties sur le sol. Même si la hauteur de la structure métallique approche celle des tours du Grand Pavois, l’émotion n’est bien sûr pas la même. Pourtant avec ces pylônes disparaît un des stigmates de la banlieue, ces réseaux (voies ferrées, autoroutes et rocades, lignes électriques) qui quadrillent les territoires périphériques des grandes villes tout en apportant nuisances environnementale et séparation de l’espace.

Vincent Goulet

Photographies : Mairie de Cenon


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