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PUBLIÉ LE 19/12/2008 PAR Nicolas César« On a raté un train historique. C’est un accord d’un ambitieux, mais pas ambitieux », lance Gérard Onesta. Pour lui, le paquet « climat-énergie » ne mérite pas toutes les louanges que l’on lui accorde. Ce plan vise, par des mesures contraignantes pour les Etats membres et leur industrie, à réduire en 2020 les émissions de gaz à effet de serre de l’UE de 20% par rapport à 1990. Il prévoit également de porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation de l’UE et de réaliser 20% d’économies d’énergies. S’il reconnaît que sur les énergies renouvelables de bonnes décisions ont été prises, Gérard Onesta déplore que, par exemple, sur l’engagement de réduire les gaz à effets de serre de 20% d’ici 2020, « 80% des efforts des Etats puissent être externalisés et « monnayables. Le tiers monde va devoir faire des efforts et en plus prendre notre part ». « On se tire une balle dans le pied. La relance de la croissance, de l’économie passera par la création d’emplois dans le développement durable, mais on va passer à côté », s’offusque t-il. « Ce qui est dramatique, c’est que l’on a fait rentrer dans la tête des gens que l’Europe va s’occuper du climat », s’inquiète-t-il.
Les élections européennes en ligne de mire
Par ailleurs, Gérard Onesta a évoqué les prochaines élections européennes, en juin prochain. Il pense que les Verts, dont le dernier Congrès, une fois n’est pas coutume, se déroula dans une ambiance apaisée, « surfe » sur une bonne vague. Un récent sondage Ifop, réalisé du 27 au 28 novembre confirme cette tendance. Le PS recueillerait 26%, l’UMP, 22%. Puis, viennent ensuite les Verts avec 12% d’intentions de votes, contre 10% pour le MoDem. A noter, que José Bové sera tête de liste dans le Sud Ouest. Plusieurs « non Verts » pourraient également être placés en pôle position.
Nicolas César
