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PUBLIÉ LE 22/09/2008 PAR Nicolas CésarAqui! : Votre liste aux sénatoriales n’avait pas l’investiture de l’UMP et Alain Juppé vous avait demandé de la retirer, votre victoire est, on l’imagine, une grande satisfaction ?
Gérard César : Oui, d’ailleurs, Alain Juppé ne m’a pas félicité… C’est une sacré défaite pour lui. Il s’est fortement impliqué dans la campagne. Il a envoyé une lettre aux 3 000 grands électeurs de Gironde, qui n’ont guère apprécié les « pressions » d’un ancien premier ministre battu aux législatives. J’ai eu des voix dans le milieu rural, mais aussi dans la Communauté urbaine de Bordeaux.
@! : Comment interprétez-vous votre victoire ?
G.C : Je pense que les électeurs ont voulu quelqu’un de sincère et qui ne sombre pas dans les « magouilles bordelaises ». Alain Juppé a voulu placer aux sénatoriales son dauphin, Hugues Martin, puisqu’il lui avait promis le poste de député, mais il a été battu aux dernières législatives…. Il m’a demandé de me retirer en me proposant la présidence du Cemagref à Paris, et en me menaçant de m’exclure du parti. Mais, avec moi, la carotte et le bâton, ça ne marche pas. Le monde rural doit être représenté au Sénat. Dans la liste UMP, il n’était pas représenté. Je me devais donc de présenter ma liste aux sénatoriales.
« A chaque fois, ce sont les magouilles bordelaises qui nous font perdre des élus ! »
@! : Marie-Hélène des Esgaulx a été élue de justesse, avec seulement 44 voix d’écart, qu’en pensez-vous ?
G.C. : Les grands électeurs ont été surpris de sa candidature aux sénatoriales. Elle a été réélue il y a peine un an député… Désormais, elle va devoir démisionner de son mandat de député pour siéger au Sénat. On va encore perdre un siège de député. Le socialiste François Deluga a de grandes chances de reconquérir son siège. Déjà, que nous n’avons que trois postes de députés sur 11 dans le département… A chaque fois, ce sont les magouilles bordelaises qui nous font perdre des élus !
Propos recueillis par Nicolas César
