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PUBLIÉ LE 29/04/2013 PAR Thomas GuillotAprès la conférence de presse, on pouvait déjà dire que l’organisation restait somme toute assez similaire à celle de l’année dernière. Point positif : les auto-tamponneuses sont toujours là. On compte peu de nouveautés mais significatives comme cette crèche gratuite, pour les enfants de six à dix ans, avec de nombreux ateliers le samedi et le dimanche. Mais aussi et ça va faire plaisir à tous ceux qui se sont déjà retrouvés dans les bétaillères qui amenaient les festivaliers sur place : pour la première fois depuis 17 ans, la SNCF pense à rajouter des trains au départ de Bordeaux ! Et comme un miracle n’arrive jamais seul, il y aura plein de bus et du covoiturage sponsorisé. Autant de bonnes raisons, espérons, pour voir diminuer le nombre habituellement astronomique de gendarmes présents sur place.
Niveau sécurité sur le site, c’est fini l’accès au camping pour les détenteurs d’un pass journée maintenant il faut justifier le besoin de passer la nuit sur place pour avoir le droit de coucher tard avec les copains. Le reste est dans le domaine du trivial et Dieu sait qu’on aime ça : une chouette application pour les téléphones intelligents, un pub avec des bières du monde, encore plus de stands de restauration exotique et deux fois plus de bars à vin. Les vins du marmandais et les vins de Bordeaux ayant enfin accepté de faire une colocation pour l’occasion. Au moins, on est sûr d’être en Aquitaine.
Gare au rock, le retour !Le changement le plus important c’est encore une fois un changement de date plus que significatif puisque le Garorock passe pour la première fois la date fatidique du 21 juin devenant officiellement un festival de l’été. Cela pourrait paraître anodin mais ça démontre parfaitement la volonté du festival de devenir encore plus gros. En déménageant à cette période, le Garorock profite d’une offre plus importante mais aussi de concurrents européens bien plus coriaces, ce qui veut dire en gros : plus de sous pour payer des gros noms qui n’hésitent pas à faire monter les enchères. Si l’année dernière, cette augmentation s’était malheureusement résumée au nom de David Guetta, la balance est bien plus équilibrée pour cette livraison.
Qui dit plus gros dit plus de groupes de rock et on aura droit à eu une belle année en la matière malgré la rude concurrence du festival de Glastonbury. A commencer par Iggy & The Stooges en configuration Raw Power qui viendront présenter leur nouvel album Ready to Die. Le simple fait d’imaginer Iggy Pop et ses copains trainer à Marmande a quelque chose de surréaliste. Pour compléter le tableau rock à la papa, un vétéran du punk-rock (Bad Religion) et les cousins germains d’AC/DC (Airbourne). Ajouté à la dernière minute, le Black Rebel Motorcycle Club se chargera de réconcilier les différentes générations de rockeurs. Le Métal est aux abonnés absents.
Pour les plus jeunes, on retrouvera les anglais Bloc Party, finalement plus si jeunes que ça et deux-trois groupes qui n’en finissent plus d’envahir nos temps de cerveaux disponibles : Two Door Cinema Club, We are Enfant Terrible et les lillois de Skip The Use avec qui on avait parlé l’année dernière. Pour les hipsters intransigeants, il y a du choix et ça fait plaisir : les montrealais de Suuns spécialisés dans les boucles synthétiques et FIDLAR, nouvelle coqueluche du rock sale, rapide et morveux. Cerise sur le gâteau : les deux petites perles de la galaxie bordelaise Iceberg que sont JC Satan (garage rock) et les Crane Angels (dont on vous avait déjà beaucoup beaucoup parlé).
Actuellement éclectique et rigoureusement populaireMais encore une fois un festival du sud-ouest de la France ne serait pas complet sans qu’une bonne partie de la programmation soit trustée par la musique électronique. Dubstep, bass music, techno, house… Une surprise party sous le parrainage des frères allemands Paul et Fritz Kalkbrenner (mais pas en même temps). Le reste des gros noms est français, efficace et sans grosses suprises : Laurent Garnier pour les trois heures de mix de conclusion, Wax Taylor, Vitalic et son nouveau live, Birdy Nam Nam et Make The Girl Dance.
Si le rock et l’électro sont à la fête, le reggae en prend pour son grade avec seulement quatre noms dont Alborosie et les néo-zélandais de Fat Freddy’s Drop. Le rap ne s’en sort pas mieux mais suit une logique imparable. Puisqu’une des têtes d’affiche est le groupe de frappadingues sud-africains Die Antwoord, le Garorock a fait le choix de sélectionner un plateau hip hop hybride et barré avec leurs compatriotes Skip&Die mais aussi Dope D.O.D. et notre Grems national.
Le reste de la programmation se veut plus pop et plus accessible mais tout aussi diversifié. Le joyeux trio composé par Mika, Asaf Avidan et Lilly Wood & The Prick nous abreuvera de pop radiophonique. Le fringant Willy Moon qui remplace Aloe Blacc au pied levé et les espagnols de The Excitements fourniront les mélodies suaves de la soul music. Patrick Watson sera le seul à jouer la carte folk. Tout comme Damien Saez qui remporte le défi Jacques Toubon en étant le seul représentant francophone de cette édition. Éclectique jusque dans les genres musicaux avec de quoi plaire à la majorité comme au mélomane.
Retrouvez toutes les infos pratiques et les horaires sur le site du festival.
