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PUBLIÉ LE 30/11/2008 PAR Joël AUBERTFrançois Deluga avait quelque peu hésité avant de retenter sa chance à l’occasion de cette législative partielle. Certes le contexte politique n’était pas du tout le même que l’an dernier; on sait que les partielles sont souvent une aubaine pour le parti d’opposition. D’ailleurs son résultat du premier tour au delà de 43% l’avait surpris lui-même, mais l’écart avec Yves Foulon de moins de trois points semblait bien faible pour l’emporter à coup sûr. Le succès éventuel du maire d’Arcachon supposait une forte mobilisation de son électorat naturel, ce qui semblait possible compte tenu du niveau de l’abstention du premier tour (61,23%) et de la sociologie électorale du Bassin d’Arcachon. Pour cela, il a obtenu le soutien du premier ministre, François Fillon, qui est venu en personne sur le bassin. « Cela a choqué beaucoup de gens qu’en pleine crise financière, le premier ministre se déplace avec les moyens de l’Etat pour aider un candidat UMP en difficulté dans une législative partielle… », analyse François Deluga.
« La première défaite de Nicolas Sarkozy depuis son élection à la présidence de la République »
Selon lui, cette défaite n’est pas seulement celle d’Yves Foulon. « Elle est le signe que la population refuse la politique menée par le gouvernement ». En effet, François Deluga estime que près de 4% des voix de droite se seraient « égarées » sur son nom. « Avec le report intégral des voix de NPA (Nouveau parti anticapitaliste) et du PCF, j’atteignais 50%. Je pense que des gaullistes, qui ne supportent pas la façon dont Nicolas Sarkozy confisque la République au profit d’un clan, ont voté pour moi », précise-t-il. « C’est donc la première défaite de Nicolas Sarkozy depuis son élection », clame-t-il.
Cependant, il faut noter que la participation a été supérieure de près de cinq points à celle du premier tour, mais cela n’aura pas suffi à Yves Foulon. Les électeurs de droite n’ont pas, d’évidence, apprécié la démission de Marie-Hélène Des Esgaulx et n’ont pas adhéré, non plus, à la candidature d’un homme qui n’a pas toujours été en odeur de sainteté sur l’ensemble du Bassin. François Deluga retrouve donc son siège de député, qu’il avait occupé de 1995 à 2002 et par voie de conséquence renoncera à son mandat de conseiller régional.
