François Deluga, à la reconquête de son siège de député sur le bassin d’Arcachon


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François Deluga, à la reconquête de son siège de député sur le bassin d'Arcachon

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Publication PUBLIÉ LE 19/10/2008 PAR Nicolas César

Pour une fois, François Deluga a hésité avant de se lancer dans cette campagne législative. « C’est ma troisième campagne en deux ans. J’ai perdu aux dernières législatives, alors je me suis demandé si j’étais le meilleur candidat », confie-t-il.Il a donc interrogé les élus, les militants de la 8° circonscription. Et, « tous m’ont demandé d’y aller ». Alors, qu’en 2007, le soutien des militants lui avait quelque peu défaut, cette fois, ils semblent unis derrière lui et s’en sont fait l’écho dans un récent communiqué. « Au congrès, pour mon investiture, il y a eu 210 votants, contre seulement une centaine, en 2007 », souligne le maire socialiste du Teich.

Une droite « arrogante » et une promesse non tenue
« Le contexte est différent au PS. Une unité locale s’est reconstituée, car les gens sont scandalisés par l’attitude de Marie-Hélène des Esgaulx. Comment peut-elle quitter son poste de députée, un an après avoir été élue, alors qu’elle avait promis publiquement qu’elle resterait ? », s’interroge François Deluga. Il entend donc, lors de sa campagne, dénoncer cette attitude « d’une droite arrogante ». Et, pour cela, il compte bien rappeler aux électeurs, que cette élection va coûter entre 200 000 et300 000 euros à l’Etat, avec l’argent du contribuable… Quant à son adversaire, Yves Foulon, le maire d’Arcachon, François Deluga affiche une certaine sérénité. « Il ne fait pas l’unanimité à droite. C’est un proche de Sarkozy et depuis deux ans, la situation économique de notre pays s’est fortement dégradée, et ce, avant la crise financière ». A cet égard, il ressent de la part des électeurs de gauche, un vent de révolte, et espère bien l’insuffler aux sympathisants du Modem et aux électeurs de droite, déçus du sarkozysme.

Yves Foulon, au contraire, estime, que « Nicolas Sarkozy a, à lui, seul, en partie, jugulé la crise financière » et entend que « le bassin d’Arcachon continue à soutenir le chef de l’Etat », dont il se réclame être un ami. Pour convaincre les électeurs, Yves Foulon, ne manque pas de projets. Il veut implanter sur ce territoire, qui court du Cap Ferret à Bazas, une entreprise de taille nationale et internationale, en profitant des perspectives, queva offrir l’A65 Langon-Pau. Se revendiquant comme un député de terrain, de projets, il souhaite également créer SOS médecins dans ce secteur, car le 15 ne fonctionne pas bien actuellement, selon les habitants. « Je veux également un accès aux transports en commun gratuit pour tous sur cette circonscription. Pour l’heure, il n’y a même pas de transports en commun, c’est fou ! », s’exclame le maire d’Arcachon.

Yves Foulon : « Un député d’opposition ne sert à rien »
Selon lui, de tels projets ne peuvent pas être menés par un député de l’opposition. « Un député de l’opposition ne sert à rien. Il ne peut pas apporter au territoire », assène-t-il. « François Deluga représente un mouvement politique sans idées et il a longtemps hésité avant de se lancer. Ce n’est pas un gage de volonté », poursuit-il, en enfonçant le clou. Les deux hommes se connaissent bien et ne s’apprécient guère. La campagne promet d’être « virile ». Une des clés du scrutin sera sans aucun doute la réaction des électeurs vis-à-vis de la démission de Marie-Hélène des Esgaulx. Vont-ils faire « payer » à Yves Foulon, cette démission ? Si ce n’est pas le cas, le bassin d’Arcachon aurait deux parlementaires de droite et marquerait définitivement son ancrage à droite. La Cobas est désormais sous la présidence d’Yves Foulon, qui a succédé à François Deluga… Réponse au soir du premier tour du scrutin le 23 novembre.

Nicolas César

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